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Dans une déclaration à la presse que nous avons publiée dans notre édition d’hier, Driss Lachguar a loué les qualités du défunt qui fut l’une des figures de proue du Mouvement national et de l’USFP. Et d’ajouter qu’il fut une référence et un modèle pour tous les Ittihadis. Au cours des années de plomb, sa maison avait été ouverte aux militants et abritait les événements marquants de la vie du parti.
Il a également affirmé que Lahbib Cherkaoui fut un homme de principe, franc et audacieux, ce qui lui a causé des problèmes pendant tout son long parcours politique.
Pour sa part, Habib El Malki a déploré la perte d’un grand homme politique et affirmé que le regretté incarnait les principes et valeurs du parti de la Rose et avait une des qualités devenues rares sur l’échiquier politique actuel, à savoir la fidélité. Il fut, en effet, fidèle à ses engagements et à ses convictions.
Abdelkrim Benatiq, membre du Bureau politique, a quant à lui souligné que le défunt est un militant ittihadi hors pair qui avait pris part à toutes les étapes importantes qui ont marqué l’histoire de l’USFP, tout en mettant en exergue les vertus de ce grand militant ittihadi.
Né en 1932 dans une famille nationaliste et militante, son père, un des signataires du Manifeste de l’Indépendance en 1944, fut l’un des dirigeants du parti de l’Istiqlal. Lahbib Cherkaoui y a adhéré en 1950 à l’âge de 18 ans.
Mais il a rallié le Mouvement du 29 janvier 1959 mené par l’aile gauche du PI et qui a donné naissance à l’Union nationale des forces populaires. Il a également participé au début des années 70 à l’émergence de l’USFP.
A l’instar de nombre de militants ittihadis, Lahbib Cherkaoui (qui est devenu membre du Bureau politique lors du Vème congrès du parti de la Rose en 1989), a été emprisonné et torturé durant les années de plomb, mais cela n’a pas ébranlé ses convictions.
Durant 60 ans, il a baigné dans l’action politique nationale et a côtoyé les figures de proue tels Mehdi Ben Barka, Ahmed Balafrej, Omar Benjelloun, Abderrahim Bouabib, Abderrahman El Youssoufi, Fqih Basri, Mohamed Elyazghi, Abdelouahed Radi, entre autres.
Suite à son décès, le Bureau politique du parti et le Groupe socialiste à la Chambre des représentants ont présenté leurs condoléances les plus attristées aux membres de sa famille.