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A la différence de la plupart des oiseaux, les pomatostomes ne chantent pas. Mais ils recourent à un répertoire vocal étendu caractérisé par des appels discrets formés de sons individuels plus courts et acoustiquement distincts, explique la scientifique. "Nous pensons que ces espèces d'oiseaux pourraient choisir de ré-arranger les sons pour produire de nouveaux sens car c'est plus simple et plus rapide de combiner deux sons existants", selon Andy Russell, professeur d'écologie à l'Université d'Exeter au Royaume-Uni, un expert de ces oiseaux babilleurs, co-auteur de l'étude.
Ces chercheurs ont observé que les pomatostomes réutilisent deux sons "A" et "B" dans différentes combinaisons, selon leurs activités spécifiques.
En volant, ces oiseaux produisent un son "AB", mais quand ils nourrissent leurs oisillons dans le nid, ils émettent alors une autre combinaison de ces sons, "BAB". Quand ces scientifiques ont fait entendre les différents sons qu'ils avaient enregistrés, les oiseaux qui écoutaient ont montré par leurs réactions qu'ils étaient capables de distinguer ces combinaisons sonores.
Ainsi, ils regardaient en direction du nid en entendant les trois sons combinés "BAB" ou tournaient la tête en l'air cherchant un des leurs volant à proximité, en écoutant le "vocable" AB qui apparemment signale l'action de voler.
Ces scientifiques ont déterminé que chez les pomatostomes à calotte marron, le premier élément de son "B" semble être ce qui différencie le sens des "mots", comme "cat" et "at" dans la langue anglaise où le "c" est l'élément qui marque la différence, ce qu'on appelle un phonème en linguistique. "Bien que ce phonème soit très rudimentaire, il pourrait nous aider à comprendre comment la capacité de générer de nouveaux sens avec les sons a évolué initialement chez les humains", estime Simon Townsend, un biologiste de l'Université de Zurich, un autre co-auteur de l'étude.