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Des appels de détresse émis depuis un sous-marin argentin porté disparu

Les recherches compliquées par le mauvais temps


Libé
Lundi 20 Novembre 2017

Sept appels par téléphone satellite vers des bases navales, interprétés par la marine argentine comme le premier signe de vie venant du sous-marin San Juan dont on est sans nouvelles depuis mercredi, ont relancé l'espoir d'un dénouement heureux.
"Les appels, d'une durée de 4 à 36 secondes, ont été reçus entre 10h52 et 15h42 (entre 13h52 et 18h42 GMT) dans diverses bases de la marine, mais la conversation n'a pas pu être établie", déclare un communiqué du ministère argentin de la Défense.
L'existence de ces appels "indiquerait que l'équipage essaie de rétablir le contact", précise le ministère.
Les recherches ont jusqu'ici été compliquées par la faible visibilité, due au mauvais temps dans la zone où le sous-marin a été localisé pour la dernière fois mercredi, à 430 kilomètres des côtes de la Patagonie et de la Péninsule de Valdés.
La marine essaie désormais de "déterminer précisément d'où ont été émis les appels, devant la présomption qu'il pourrait s'agir du sous-marin qui a à son bord 44 membres d'équipage", poursuit le communiqué.
"Malheureusement, nous n'avons pas pu retrouver le ARA San Juan", avait déclaré plus tôt le porte-parole de la marine argentine, Enrique Balbi.
Faute de résultats après une inspection en superficie de 80% de la zone où le bâtiment devrait se trouver, la Marine argentine se préparait à une éventuelle opération de sauvetage en profondeur.
A-t-il refait surface sans pouvoir communiquer sa position? Est-il en immersion avec son système de propulsion en état de fonctionnement ou à la dérive?
"Nous n'écartons aucune hypothèse", a déclaré à plusieurs reprises le porte-parole de la marine argentine.
Les recherches se concentrent sur une zone de 300 kilomètres de diamètre, à 430 kilomètres des côtes.
Samedi après-midi, un navire britannique a complété le dispositif de recherche composé d'une dizaine de navires, dont deux bateaux océanographiques. Vendredi, un avion de la NASA a été dérouté de sa mission scientifique pour se mettre à la recherche du San Juan.
Dimanche, du matériel de sauvetage américain devait arriver à Comodoro Rivadavia (Patagonie) en provenance de Californie. Il permet de secourir des personnes jusqu'à plus de 600 mètres de profondeur.
La France tient à disposition des autorités argentines du matériel de sauvetage et de détection sous-marine, a indiqué l'ambassadeur de France à Buenos Aires, Pierre-Henri Guignard.
D'autres pays de la région ont mobilisé des moyens et participent aux recherches.
"Nous sommes en contact avec les familles de l'équipage, pour les informer et les soutenir. Nous partageons leurs préoccupations et celles de tous les Argentins", a déclaré le président argentin Mauricio Macri.
Dans un message écrit, le pape François, lui-même argentin, a dit qu'il priait pour les 44 marins et assuré de "sa proximité dans ces moments difficiles".
En outre, les autorités argentines ont lancé un appel "à tous les bateaux présents dans la zone, leur demandant d'être attentifs à toute communication radio".
En constatant la rupture de contact avec sa base, le submersible aurait dû remonter à la surface ou activer une balise radio d'urgence, selon le protocole.
Le sous-marin était parti il y a 35 jours de Mar del Plata, port et station balnéaire à 400 kilomètres au sud de Buenos Aires, pour rejoindre Ushuaïa où il a passé trois jours avant d'entamer le voyage de retour.
Le retour du sous-marin, qui doit normalement donner sa position toutes les 48 heures, était prévu pour la semaine prochaine. Il dispose à bord de 15 jours supplémentaires de vivres et d'oxygène.
A bord du San Juan se trouve Eliana Krawczyk, 35 ans, devenue en 2012 la première femme d'Amérique latine officier de sous-marin.
Le ARA San Juan est l’un des trois sous-marins de la marine argentine, qui l'a incorporé en 1985 à sa flotte.
"Nous sommes tous angoissés, mais nous gardons espoir. Je veux que mon mari revienne. Qu'ils les retrouvent. Je continue de lui envoyer des whatsapps comme je le fais habituellement", a témoigné Marcela Moyano, épouse du machiniste Hernan Rodriguez, l'un des 44 marins.


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