Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

“De quel droit le gouvernement cherche-t-il à monopoliser la cause nationale ?”


KAMAL MOUNTASSIR
Samedi 26 Mai 2012

“De quel droit le gouvernement cherche-t-il à monopoliser la cause nationale ?”
La première cause nationale est depuis toujours au cœur des préoccupations de l’Union socialiste des forces populaires. Jeudi, lors de la réunion de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger, le président du Groupe socialiste, Ahmed Zaidi, en a une fois de plus donné la preuve.
A cet effet, M.Zaidi a tenu à rappeler que vu  l’importance du dossier, l’institution législative ne devait pas être mise à l’écart par la diplomatie marocaine, surtout après l’adoption de la résolution onusienne 2014 le 24 avril 2012. Le chef du Groupe socialiste n’est pas allé par quatre chemins, tonnant que le gouvernement ne devait en aucun cas accepter un rapport faisant état, à tort bien évidemment, d’un tableau noir de la situation dans nos provinces du Sud et ce, à travers un traitement surdimensionné des mouvements de protestation sociale tout en leur accordant un aspect politique.
Dans son intervention, Ahmed Zaidi, qui a salué la position française soutenant la proposition marocaine, n’a pas manqué de relever qu’il y a un retour en arrière, s’interrogeant si ce conflit artificiel n’avait pas enregistré un recul pour se situer aux années 90 ou du moins en 2004.
Le rapport de l’émissaire onusien au Sahara, Christopher Ross, qui ne bénéficie d’ailleurs plus de la confiance du Maroc, exige le renforcement du front intérieur, indique M.Zaidi. Ajoutant que notre cause est juste et qu’elle est soutenue par la communauté internationale. Un acquis obtenu grâce aux grandes réformes entreprises et dont les provinces sahariennes ont été les premiers bénéficiaires.  En dépit de ces avancées, sans omettre que le Maroc bénéficie du statut de membre permanent au Conseil de sécurité durant ces deux années, M.Zaidi a interpellé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd Eddine El Othmani, se demandant si le Maroc n’était pas en train de perdre ces acquis réalisés sur le plan diplomatique.
Pour le chef du Groupe socialiste, le dossier du Sahara ne doit pas être une chasse gardée du gouvernement, arguant la majorité numérique. Et de surenchérir qu’il s’agit d’une affaire nationale et que l’USFP ne permettra pas d’agir de la sorte d’autant que c’est une question cruciale : être ou ne pas être. Les Marocains ont payé, depuis 37 ans, le prix fort pour le Sahara et l’Union socialiste des forces populaires a payé pour ses positions courageuses en 1981 lorsque ses leaders ont été incarcérés pour avoir  émis un communiqué historique où ils refusent le référendum au Sahara, a affirmé Ahmed Zaidi. Celui-ci a réitéré que l’USFP n’acceptera pas que l’Exécutif s’approprie à lui seul ce dossier, car l’enjeu hypothèque l’avenir de la Nation.

                                                                                                                                                                                                                          J.K

Pourquoi tant d’acharnement sur les responsables de l’administration territoriale ?

A quoi jouent  les députés du parti de Benkirane  et quelques autres figures connues du même parti ? Difficile à cerner au vu de leurs moult déclarations. La toute dernière, ils l’ont commise à l’occasion de la nomination des walis et gouverneurs. Plusieurs  voix islamistes du parti des  barbus sont montés au créneau pour critiquer ouvertement la «mauvaise réputation» de certains hauts commis de l’Etat dont le chef du gouvernement a approuvé la désignation à leurs postes respectifs. Il semble que le manque de cohésion, d’expérience politique et surtout de discernement y est pour quelque chose.
Une telle aberration ne pouvait échapper au Groupe socialiste à la Chambre des représentants qui vient d’interpeller le chef du cabinet au sujet de ces déclarations dangereuses autour d’accusations de prévarication contre certains gouverneurs et walis qui seront pourtant chargés d’organiser et de veiller au bon déroulement des prochaines échéances électorales. Le parti de la lampe vire apparemment vers le désordre et l’anarchie. L’exercice du pouvoir lui joue des tours. De même que Benkirane n’arrive plus à contrôler ses troupes et la discipline dont on parlait s’est évaporée dès que le PJD a pris les rênes du gouvernement. On n’a déjà décelé les différentes contradictions dans les points de vue entre ministres pjdistes d’une part et les critiques des autres ministres de la coalition, d’autre part.
Dans sa question orale adressée au chef du gouvernement, le Groupe socialiste attire son attention sur les accusations ouvertes au sein de la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville par l’un des députés du Parti de la justice et du développement. Accusations selon lesquelles seuls quelques walis et gouverneurs nommés sont intègres et honnêtes.
Le parlementaire du parti du chef du gouvernement va plus loin en affirmant que sur la liste des walis et gouverneurs désignés, il existe de véritables prévaricateurs. Le Groupe socialiste à la Chambre des représentants a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas de prendre la défense de quiconque mais qu’il est question d’éclairer l’opinion publique sur la véracité de ces accusations. Il est inacceptable, selon les socialistes de désigner un haut fonctionnaire qui a une mauvaise réputation et de lui accorder l’impunité.
Pour le Groupe socialiste, on est devant un sérieux problème. Puisque de hauts commis de l’Etat qui sont, selon le parlementaire islamiste, des prévaricateurs, vont veiller au bon déroulement des élections communales et régionales. De plus, ce sont des fonctionnaires nommés par le Roi avec l’approbation du chef du gouvernement qui se trouve également le patron du parti de la lampe auquel adhère aussi l’honorable député accusateur.
Les islamistes veulent-ils intimider, à la veille des échéances électorales, les hauts fonctionnaires ? C’est une possibilité mais combien absurde et mesquine. Rappelez-vous le cas du gouverneur de Sidi Bennour démis de ses fonctions. Le Groupe socialiste a réclamé dans sa question au chef du gouvernement son avis sur ces déclarations, une enquête à ce sujet et une protection pour les fonctionnaires intègres et des sanctions contre tous les prévaricateurs.


Lu 1507 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | High-tech | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP











Flux RSS
p