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La 17ème édition du Festival gnaoua et musiques du monde s’est ouverte, jeudi à Essaouira, sur une parade haute en couleur. Dans une ambiance festive et joyeuse, une vague humaine a franchi la Médina d’Essaouira de Bab Doukkala vers la place El Menzah, jalonnée de troupes folkloriques de différentes régions du Maroc et des mâalems gnaoui, sous le regard admiratif et curieux des festivaliers.
Les marionnettes géantes qui ont défilé dans les rues de la ville, escortées d’une foule dense et enthousiaste, ont très vite laissé place à un magnifique concert d’ouverture qui a mis en scène trois grands artistes : le mâalem Hassan Boussou, le célèbre violoniste Didier Lockwood et le virtuose du ribab l’Amazigh Foulane. Venus d’horizons différents ils ont fusionné leurs talents le temps d’une résidence artistique, à Paris, pour produire ce spectacle inédit, fruit d’un mélange harmonieux entre la richesse du patrimoine gnaoui et la diversité des musiques du monde. Les couleurs vives et bariolées des musiciens, les sonorités, les percussions et les différentes figures chorégraphiques ont donc offert au public un spectacle digne de cet événement exceptionnel.
Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a salué les efforts déployés, à Essaouira, pour mettre en valeur le riche patrimoine culturel de la ville et l’adhésion de la population souirie pour le développement de cette dynamique.
La cérémonie d’ouverture a été également marquée par la présence d’André Azoulay, président fondateur de l’Association Essaouira Mogador, le ministre du Tourisme, Lahcen Heddad, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, le gouverneur de la province d’Essaouira, Jamal Makhtatar et du président du conseil municipal d’Essaouira, Mohamed El Ferrah.
Plaçant la fusion et la découverte au cœur de sa programmation musicale qui illustre l’attachement du Royaume à toutes les cultures du monde, cette édition mettra en scène, aujourd’hui, le bassiste Marcus Miller, qui jouera aux côtés du mâalem Mustapha Baqbou. En tête d’affiche de cette troisième journée figure également le célèbre trompettiste Ibrahim Maalouf qui retrouvera la scène d’Essaouira après une expérience mémorable en 2008.
Cette édition a été, par ailleurs, marquée par l’ouverture, hier, du troisième Forum du Festival, sous le thème “L’Afrique à venir”. Après la conférence inaugurale du Malien Doulaye Konate, président de l’Association des historiens africains, le forum se poursuit par un prestigieux panel composé d’intervenants émérites. Historiens, anthropologues, cinéastes, intellectuels et chercheurs viendront des quatre coins du monde pour faire de ce forum un espace d’échange ouvert et un véritable lieu de débat, pour repenser le Maroc africain et son histoire. Les panélistes interviendront lors de ces journées de réflexion, de débat et de partage sur des thèmes tels «L’Afrique et la mondialisation, une longue histoire», «Pour un enseignement de l’histoire de l’Afrique au Maroc», «Repenser les relations historiques entre l’Afrique du Nord et subsaharienne à travers l’étude des minorités religieuses et ethniques: cas des juifs sahariens».