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Comment tester la résistance d’un pont à de violentes secousses


Maxisciences
Vendredi 1 Août 2014

Comment tester la résistance d’un pont à de violentes secousses
Tester la solidité d’un écran ou d’une chaise ne réclame pas forcément de moyens colossaux, mais quand il s’agit de vérifier la résistance d’un pont en béton de 52 , c’est une toute autre paire de manches. Le laboratoire d’ingénierie des tremblements de terre de l’université du Nevada a pourtant réuni le matériel nécessaire : trois simulateurs de séismes de plus de quatre mètres de côté et pouvant supporter chacun 50 tonnes.
“Ce test a été un succès complet, s’enthousiasme l’enseignant-chercheur en ingénierie John Stanton de l’université de Washington. Le pont a très bien supporté la norme prévue et est même allé plus de 2,2 fois plus loin que les standards prévus”.
“Le pont a très bien réagi, renchérit le professeur David Sanders de l’université du Nevada. 
Il y avait beaucoup de mouvements avec 12% de déflexion, ce qui est énorme, et il a quand même tenu le coup. On pouvait entendre l’armature à l’intérieur des colonnes, c’était comme une fermeture éclair qui s’ouvrait. C’est ce à quoi on s’attendait”.
Pour le laboratoire, c’était la première fois que les trois tables hydrauliques étaient utilisées en simultané pour tester le même objet : un pont de 52 tonnes pour plus de 21 mètres de long. La finalité de ce test consistait à vérifier la solidité des ponts pré-assemblés. Le pont était en effet constitué de parties en béton coulées non pas sur place, mais à l’université de Washington.
Après plusieurs tests réussis, l’édifice a finalement cédé une fois soumis à des secousses de magnitude 6,9 sur l’échelle de Richter, ce qui correspond à la force du séisme meurtrier qui a ravagé Kobe au Japon en 1995. “Oui, nous l’avons cassé, mais il a été exposé à des conditions extrêmes et hors-normes”, justifie David Stanton.
 “L’important c’est qu’il soit malgré tout toujours debout, avec les colonnes restées à la bonne place. Cela signifie que des vies et des biens auraient été sauvés. Je suis assez content”, poursuit-il exposant les intérêts de tests aussi impressionnants dans la construction de superstructures comme des ponts.
“En construisant les composants hors-site, nous pouvons gagner du temps lors de la construction en soi, minimiser les interruptions du trafic et baisser les coûts”, conclut David Sanders. Dans ce cas, les colonnes de béton et les poutres ont été pré-coulées et tendues à l’université de Washington. Les autres composants ont été construits sur place. “Il nous a fallu seulement un mois pour construire le pont, ce qui aurait normalement été bien plus long”. 


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