Colloque international à Errachidia : Traduction et altérité quelles relations ?


Mustapha Elouizi
Jeudi 29 Novembre 2012

Colloque international à Errachidia : Traduction et altérité quelles relations ?
Quelle relation entretiennent l’exercice  de traduction et les études altéritaires ? Voilà une question qui préocupe plus d’un chercheur. La Faculté polydisciplinaire d’Errachidia qui organise les 2 et 3 décembre 2012 un colloque international sous le thème « Traduction et altérité : pour une communication interculturelle » entend ainsi mettre la lumière sur ces deux champs d’étude, ainsi que sur le type de relation qu’entretiennent «traduction» et «altérité ». Certes, la traduction se veut une mise en œuvre de la communication entre langues, cultures, civilisations, religions, mais elle met en exergue les différences, dans la mesure où chaque entité exprime son identité, ses aspirations et son mode de pensé. Il s’agit de permettre à la pensée de l’autre de survivre grâce au voyage que lui permet l’exercice de la traduction. Ce colloque s’inscrit dans une perspective interculturelle qui consiste à penser le sens de l’altérité à travers celui de la traduction, et penser la traduction comme moyen capital dans le rapprochement des cultures.
Selon un communiqué, les participants à cette rencontre se pencheront, deux jours durant, sur sept axes principaux : «théories de la traduction », «traduction et linguistique », «traduction et texte sacré », «traduction et intertextualité », «poétique de la traduction et traduction littéraire », «traduction et philosophie » et «traduction et sciences ». Outre des chercheurs et spécialistes marocains, appartenant aux universités de Meknès, Oujda, Fès, Agadir, Rabat entre autres, ce colloque international verra la participation de professeurs et chercheurs de plusieurs pays notamment l’Algérie, la France, l’Irlande, l’Iran et l’Egypte.
 « Si l’altérité se définit, sur le plan philosophique, comme étant la reconnaissance de l’existence de l’autre, elle ne se cristallise qu’à travers une acceptation inconditionnelle de cet autre dans sa particularité essentielle. La traduction, quant à elle, peut être définie comme un lieu de visualisation et de mise en oeuvre de cette différence », peut-on lire dans la plateforme de cette rencontre.
 Ainsi, la traduction se veut un dialogue libre et responsable avec l’autre, et ce par le truchement de la langue comme support et passeur de la pensée.
Traduites, les oeuvres d’Averroès et de Maïmonide, à titre d’exemple, ont le bonheur d’être universalisées grâce à la profondeur de leurs leçons altéritaires et à la grandeur de leurs entreprises qui étayent et justifient leurs raisons d’être. Dans cette optique, la traduction participe activement à la réduction des écarts entre cultures et civilisations.


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