Cinéma et éducation en débat au Festival maghrébin du film d’Oujda


Mercredi 27 Juin 2018

Le rôle du cinéma dans l’éducation a été au centre d’un colloque organisé, lundi, dans le cadre des activités marquant la 7ème édition du Festival maghrébin du film d’Oujda, qui se tient du 23 au 27 juin sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. Le thème du colloque a suscité un vif débat entre chercheurs, cinéastes et enseignants qui ont mis l’accent sur l’importance et l’intérêt qu’il faut accorder à l’éducation à l’image et par l’image. Ils ont préconisé dans ce sens l’impératif de la mise en place d’une stratégie intégrée en vue de donner à l’éducation par l’image sa véritable dimension et sa valeur réelle, faisant remarquer que si le cinéma fait partie du programme de l’éducation et de la formation, c’est toujours l’éducation qui reste le centre d’intérêt de l’action.
Invité à partager son expérience avec l’assistance à travers ses films d’animation sur les ‘’contes africains’’, le réalisateur et producteur algérien, Djilali Beskri, a noté que l’éducation à l’image constitue un enjeu fondamental pour la transmission de la culture et des connaissances. Et de poursuivre que l’image, vu son importance, doit être décodée selon des méthodes adéquates, afin d’éviter la surexposition de l’information, la saturation de la visibilité et l’interprétation inappropriée, d’où parfois la nécessité d’accompagner l’œuvre artistique par des supports pédagogiques qui seront mis à la disposition des enseignants.
A travers le cinéma, a encore ajouté M. Beskri, ‘’nous avons affaire à la diffusion de la culture, et par conséquent le film en tant qu’oeuvre artistique sera enrichi par l’outil pédagogique qui permettra à l’apprenant, à la fois de comprendre et de partager son regard critique avec les autres’’.
Revenant sur son expérience avec le cinéma d’animation, il a fait savoir dans son intervention intitulée : ‘’Cinéma et éducation, approches et expériences’’, que le choix des contes dans la conception de son ouvrage Tales of Africa (Contes africains) n’est pas fortuit, car il répond au triptyque : divertir, éduquer et sauvegarder le patrimoine culturel africain par la valorisation. Par son enchantement, a-t-il dit, le conte en film d’animation, exerce un pouvoir de séduction sur l’enfant tout en enrichissant ses expériences pour l’aider à mieux développer son esprit critique sur son microcosme et assimiler les autres formes de cultures. ‘’Le conte est un outil didactique par excellence, un privilège dans l’éducation’’, a estimé ce spécialiste de la BD, relevant toutefois que ce patrimoine immatériel d’une valeur inestimable est en voie de disparition.


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