Casanegra de Nour-Eddine Lakhmari projeté à l’université américaine de Yale


Vendredi 16 Juin 2017

Casanegra de Nour-Eddine Lakhmari projeté à l’université américaine de Yale
La prestigieuse université américaine de Yale fera cette semaine un coup de projecteur sur le cinéma marocain, à travers l'expérience du réalisateur Nour-Eddine Lakhmari, invité à y présenter son film à succès Casanegra devant un parterre de critiques et grands spécialistes du 7-ème art. "Les organisateurs ont choisi de discuter la nouvelle vision du cinéma marocain à travers mon film Casanegra. C’est un privilège extraordinaire d'être invité à en parler et débattre dans une université aussi prestigieuse", a-t-il confié dans une déclaration à la MAP en prévision de sa participation à cette rencontre cinématographique dans le cadre de la Conférence annuelle de l’Association de littérature africaine de l’université basée à New Haven, dans l’Etat du Connecticut (14-17 juin). Dans un monde où la force de l’image l’emporte sur le texte, Lakamari a souligné le rôle important du cinéma pour refléter la réalité du Maroc. "Il faut créer nos propres images", a insisté le cinéaste, convaincu que "c’est à travers notre cinéma, qu’on arrive à donner une vraie image à ce pays, loin des images folkloriques souvent véhiculées".
 En Colombie, en Norvège ou aux Etats-Unis, où il a eu notamment l’occasion de projeter son opus Casanegra, Lakhmari a pu constater qu’à chaque fois que le film est regardé, la vision du public sur le Maroc change, tellement il y avait de stéréotypes, considérant que "le cinéma a un impact plus important sur notre image". " Le cinéma ose plus". D’où l’importance de "continuer à raconter notre histoire, créer nos images ; c’est comme ça que le monde s’intéressera à nous", a-t-il dit. Sorti au Maroc en 2008, Casanegra est un film noir qui a remporté plusieurs prix internationaux, et a été officiellement choisi pour représenter le Maroc pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère à la 82e cérémonie des Oscars. Il dépeint une face peu connue de la métropole casablancaise à travers l'histoire de deux jeunes en chômage qui rêvent d'une vie meilleure.
Dans un récit poignant, deux amis d'enfance, Karim et Adil (campés par Anas El Baz et Omar Lotfi respectivement), cherchent - dans un décor basé sur une dualité entre le noir et le blanc - une lueur d'espoir. C’est le second long métrage réalisé par Nour-Eddine Lakhmari après Le Regard en 2005. Il sera suivi par Zéro (2012) puis Burn-out (2017).
Natif de Safi en 1964, Nour-Eddine Lakhmari qui vit actuellement à Casablanca part au milieu des années 1980 à Oslo en Norvège où il entame sa carrière cinématographique en tournant ses premiers courts métrages. Ils lui valent d'entrer à l'Académie de cinéma d'Oslo et plusieurs d'entre eux ont été primés.


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