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“Casablanca, nid d’artistes” de Leïla Slimani et Kenza Sefrioui présenté à casablanca

Les deux écrivaines donnent la voix aux artistes qui s’inspirent et créent dans la métropole


Mehdi Ouassat
Vendredi 21 Décembre 2018

 Le livre "Casablanca, nid d’artistes" de Leïla Slimani et Kenza Sefrioui, a été, mardi à Casablanca, au centre d’une rencontre-débat visant à faire la lumière sur cet ouvrage dans lequel les deux écrivaines donnent la voix aux artistes qui s’inspirent et créent dans la capitale économique du Royaume.
L’ouvrage est une promenade émotionnelle à Casablanca, qui nous fait découvrir une ville haute en couleur et témoigne de son ébullition créative.
Ecrivains, musiciens, cinéastes, comédiens, photographes, plasticiens, danseurs, performeurs… ils sont plus d’une centaine à partager les émotions que leur inspire la capitale économique, entre souvenirs, cris du cœur, déclarations enflammées ou coups de gueule.  Il s’agit d’un recueil de témoignages de près de 115 artistes qui ont exprimé leur vision de la cité, explique Kenza Sefrioui, tout en soulignant que ''l’objectif étant de donner lieu à des expressions intimistes et personnelles''. Paru aux éditions Malika, ce livre représente, selon elle, une photo de famille et une image contrastée du monde artistique local qui permettra aux artistes de renouer des liens transdisciplinaires en vue de faire aboutir des projets culturels communs.
«Les artistes seront nos guides dans cette longue déambulation à travers les quartiers de Casablanca. Nous épouserons leur regard, leur vision pour tenter de saisir le mystère de la ville blanche», souligne, pour sa part, Leila Slimani. Et d’ajouter : «Car qui mieux que les artistes pourraient nous raconter l’incroyable métamorphose de la ville ! Qui mieux que les peintres, les photographes, les cinéastes pourraient en décrire l’incandescente photogénie ? Qui mieux que les poètes ou les écrivains sont à même d’en révéler le rythme bouillonnant, la violence et la misère humaine ? Qui enfin mieux que les rappeurs, les grapheurs, les artistes de rue, peuvent transmettre ce présent continu de la création».
Pour Cécile Treal, reporter photographe ayant participé à cet ouvrage, Casablanca avec ses quartiers populaires et son patrimoine culturel et architectural est une source d’inspiration qui amène le photographe ''à l’émotionnel et à retracer l’histoire de la cité à travers l’image, en offrant aussi l’occasion aux artistes de revivre des souvenirs d’enfance que chacun d’entre eux a vécus''.  
Leïla Slimani, née il y a 37 ans à Rabat et qui est fille du regretté Othman Slimani, ancien PDG du CIH (décédé en 2004), a fait ses études secondaires dans la capitale marocaine. En 1999, elle s’inscrit à l’Institut d’études politiques de Paris d’où elle sort diplômée.
Elle tente ensuite de suivre une formation de comédienne au Cours Florent, puis se forme aux médias à l’Ecole supérieure de commerce à Paris. En 2008, elle est recrutée en tant que journaliste au magazine Jeune Afrique, avant de présenter sa démission, quelques années plus tard, pour se consacrer à l’écriture, tout en gardant un pied dans le journal comme pigiste. «J’ai su que certains riaient dans mon dos en disant: son mari gagne bien sa vie, cette histoire d’écriture, c’est une manière polie de dire qu’elle est entretenue», a-t-elle déclaré à «l’Obs».
En 2014, elle a sorti son premier roman, paru chez Gallimard sous le titre «Dans le jardin de l’ogre», pour lequel elle avait remporté le Prix littéraire de la Mamounia pour devenir ainsi la première femme lauréate de ce prestigieux Prix.
Son deuxième roman, « Chanson douce », obtient le prix Goncourt 2016, ainsi que le Grand Prix des lectrices Elle 2017. En 2016, elle publie « Le diable est dans les détails », recueil de textes écrits pour l’hebdomadaire Le 1. Leïla Slimani se consacre aujourd’hui principalement à l’écriture. 2017 est pour elle une année prolifique, où elle publie trois ouvrages : « Sexe et mensonges : La vie sexuelle au Maroc » qui a eu un fort retentissement médiatique, le roman graphique « Paroles d’honneur », ainsi que « Simone Veil, mon héroïne ».
De son côté, Kenza Sefrioui est journaliste culturelle, critique littéraire et éditrice. Elle a tenu la rubrique littéraire au Journal hebdomadaire de 2005 à 2010 et collabore à Tel Quel et à www.economia.ma.
Elle a étudié la littérature comparée à l’Université Paris IV-Sorbonne et a publié sa thèse de doctorat Souffles (1966-1973), espoirs de révolution culturelle au Maroc (Editions du Sirocco, prix Grand Atlas 2013). Elle a aussi codirigé Casablanca œuvre ouverte, réédition augmentée de Casablanca, fragments d’imaginaire avec un deuxième tome, Casablanca poème urbain sur les écritures contemporaines à Casablanca (Le Fennec, 2013). Cofondatrice des éditions «En toutes lettres» et activiste culturelle, elle a publié «Le livre à l’épreuve, les failles de la chaîne au Maroc» (En toutes lettres, 2017).


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