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Bras de fer irano-américain à propos du nucléaire


Vendredi 9 Décembre 2016

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré jeudi qu'il était dans l'intérêt des Etats-Unis de rester liés par l'accord nucléaire de juillet 2015 qui encadre les activités nucléaires de l'Iran.
Le Sénat américain à majorité républicaine a voté la semaine dernière la reconduction de l'Iran Sanctions Act (ISA) pour une nouvelle période de dix ans. L'Iran a réagi en promettant de riposter, soulignant que cette décision était en contradiction avec l'accord du 14 juillet 2015 qui limite les activités nucléaires de l'Iran en échange de la levée des sanctions internationales.
Donald Trump, qui deviendra président des Etats-Unis le 20 janvier, a qualifié le pacte, dit aussi Plan d'action conjoint, de désastreux, brandissant le spectre d'un "holocauste nucléaire".
Mohammad Javad Zarif, qui effectue une tournée en Asie, a déclaré lors d'un séminaire à Tokyo que ce n'était pas parce que l'accord sur le nucléaire était multilatéral - il a été négocié entre six grands pays et l'Iran - et qu'il avait été avalisé par le Conseil de sécurité, qu'il n'était pas susceptible d'être violé par les Etats-Unis. A son avis, Washington n'est pas un modèle en ce qui concerne le respect des traités internationaux.
L'Iran ne se fait pas d'illusion, a ajouté le chef de la diplomatie iranienne : il ne faut pas compter sur la bonne volonté des Etats-Unis  pour faire respecter le droit international, en l'occurrence l'accord nucléaire, mais plutôt sur l'intérêt qu'ils y trouvent.
"Je crois qu'il est dans l'intérêt des Etats-Unis, ainsi que du reste de la communauté internationale, de respecter cet accord multilatéral", a dit Mohammad Javad Zarif.
"Des sanctions nous causeront du tort, mais ne nous briseront pas", a-t-il dit.
Certains aux Etats-Unis assurent que l'ISA nouvelle version ne contrevient pas à l'accord du 14 juillet 2015. Barack Obama devrait le promulguer, bien que la Maison blanche ait fait savoir qu'elle n'était pas favorable à la reconduction des sanctions.
Certains élus américains ont aussi fait valoir que la reconduction de l'ISA rendrait plus facile le rétablissement de sanctions si l'Iran contrevenait à l'accord nucléaire.
Mais le directeur de l'agence iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, qui a joué un rôle clé dans la négociation de l'accord nucléaire, a estimé que la prorogation de l'ISA, si elle devait être mise en œuvre, serait une "violation flagrante" du compromis de juillet 2015.


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