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Les ministres se relaient pour ressasser la même rengaine
Dans sa fougue incontrôlée, et en réaction à la démission de Mohamed Achrourou député PAM en protestation contre le désintérêt affiché par le gouvernement à l’égard des habitants de la région d’Oulmès et qui s’est illustré par la mort tragique de six citoyennes suite à un accident de la circulation, mais surtout faute de soins, Benkirane, faisant peu de cas de la gravité de la situation, n’a rien trouvé de mieux que d’oser un insolent « Vous autres députés PAM, vous n’avez qu’à démissionner, comme ça on sera débarrassés de vous tous ». Il sera amené par la suite à présenter ses excuses, ce qui ne lui ressemble pas, mais ce qui ne change non plus grand-chose.
Le Groupe socialiste à la Chambre des représentants devait par la suite rappeler au chef du gouvernement, par la voix de la députée Hasna Abouzeid, ses sempiternelles contradictions qui ne cessent d’affecter l’action gouvernementale. Dans ce sens, elle a rappelé les dissensions entre le chef du gouvernement et son ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle ou encore entre lui et son ministre de l’Economie et des Finances. Elle lui a également rappelé son fameux «Appelez l’Etat ». « Si le ministre de l’Intérieur fait partie de son cabinet, pourquoi, alors, vous avez dit « appelez l’Etat ? », s’est-elle interrogée. Et de préciser que ce genre de discours et ses contradictions font que les Marocains ont perdu confiance en l’une des institutions du pays, à savoir la présidence du gouvernement.
Et comme à son accoutumée, Benkirane a répondu de manière trop évasive à la question de Hasna Abouzeid, même s’il a reconnu que son gouvernement est tiraillé par des contradictions. Il a, par ailleurs, tenté de semer l’amalgame en faisant la comparaison entre son gouvernement et celui d’Abderrahman El Youssoufi, oubliant que la Constitution de 2011 a, pour la première fois dans l’histoire constitutionnel du pays, doté le chef du gouvernement d’importantes prérogatives.
Au sujet de l’enseignement, le député socialiste, Mohamed El Mellahi, n’a pas manqué de relever que le chef du gouvernement a reconnu l’échec de la réforme de l’enseignement public, alors que celle-ci coûte annuellement à la trésorerie de l’Etat 54 milliards de dirhams. Faute de réponse convaincante, Abdelilah Benkirane a préféré user de détours, affirmant que « le fait de poser cette question est un complot », ajoutant que « celui qui avance que notre enseignement est en situation d’échec a sûrement quelques idées derrière la tête » (sic). Et de préciser que ses propos ne s’adressent pas au Groupe socialiste.
Pour sa part, le député Moukhtar Rachdi, et concernant l’évaluation des politiques économiques et sociales, a interpellé Benkirane sur ce qui a été réalisé dans le cadre de ce qui est censé être une politique globale et intégrée, à même de permettre à de larges couches du peuple marocain, particulièrement les plus démunies, de bénéficier des bienfaits du développement et de pouvoir ainsi se soustraire à la pauvreté, la précarité et la marginalisation.
Dans sa désormais légendaire fuite en avant, Benkirane n’a pas manqué de se cacher derrière ces démons et autres alligators qui semblent le hanter sans relâche.
Lui rappelant une triste réalité que le même Benkirane cherche désespérément à occulter, Moukhtar Rachdi a repris la parole pour souligner que le taux de pauvreté et de précarité qui minent le monde rural est supérieur 9 fois à celui du milieu urbain.
Il est urgent de ce fait d’instaurer un équilibre social à travers la répartition équitable des richesses nationales, et ce en vue de mettre fin aux disparités sociales et territoriales, a-t-il souligné.