Pour Martin Scorsese, le cinéaste hongrois est un excellent choix pour présider le jury de Marrakech
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Cinéaste d’un temps réinventé, orfèvre perpétuellement traversé par la question de la condition humaine, chercheur invétéré des fondements du monde, Béla Tarr a façonné une œuvre radicale et visionnaire, à la beauté formelle fascinante. Il sera président du jury de la 16ème édition du Festival international du film de Marrakech qui aura lieu du 2 au 10 décembre prochain. «Il est l’un des derniers aventuriers du monde du cinéma et ses films comme «Le Tango de Satan» et «Le Cheval de Turin» sont de véritables expériences qui vous emportent et restent dans vos mémoires», souligne Martin Scorsese. «J’ai appris qu’il avait maintenant décidé de se consacrer à l’enseignement cinématographique, avec l’école qu’il a ouverte à Sarajevo. Il est, je crois, un excellent choix pour présider le jury de Marrakech», a-t-il ajouté.
Béla Tarr, réalisateur, scénariste et producteur, né en 1955 en Hongrie, a commencé à filmer à la fin des années 1970. Il est reconnu par ses pairs comme un auteur original et exigeant, donnant, à travers son cinéma, une expérience singulière de la durée et une vision du monde inédite.
Son travail amateur lui a rapidement valu l'attention des studios Béla Balázs, qui lui ont permis la réalisation de son premier film «Nid Familial» en 1979, un travail sur le réalisme socialiste clairement influencé par le travail de John Cassavetes. Ses deux films suivants «L'Outsider» en 1981 et «Prefab People» en 1982 sont dans la même veine. Mais c'est avec une adaptation de Macbeth pour la télévision en 1982 que sa façon de filmer va vraiment changer : le film ne comportant que 2 plans, le premier (avant le générique) de 5 minutes, le second de 67 minutes. La sensibilité de Béla Tarr porte aussi bien sur les plans très serrés que sur des compositions abstraites ou de longues prises. Sur le fond aussi, il est passé du réalisme à une métaphysique proche d'Andrei Tarkovski.
Primé au Festival de Berlin en 2011, où il reçoit l’Ours d’argent pour son dernier film «Le Cheval de Turin», son œuvre radicale se voit au-delà de toute frontière, grâce à l’intensité et l’universalité de sa splendeur visuelle. Mêlant au cinéma la littérature, le théâtre, la peinture et la musique, sa vision saisissante d’une réalité sociale, trouve écho dans certaines œuvres d’aujourd’hui. Considérée comme visionnaire par certains - parmi lesquels Susan Sontag, Jim Jarmusch et Gus Van Sant ou Martin Scorsese - l’œuvre du maître du cinéma hongrois Béla Tarr apparaît comme le dernier souffle triomphant d’une certaine école européenne, de Carl Dreyer à Andreï Tarkovski, sans oublier Miklós Jancsó. Béla Tarr est à l’initiative de l’ouverture, en septembre 2012, de la Film Factory de Sarajevo, un cursus doctoral mis en place en coopération avec des professionnels, comédiens et réalisateurs prestigieux en provenance du monde entier.
Béla Tarr, réalisateur, scénariste et producteur, né en 1955 en Hongrie, a commencé à filmer à la fin des années 1970. Il est reconnu par ses pairs comme un auteur original et exigeant, donnant, à travers son cinéma, une expérience singulière de la durée et une vision du monde inédite.
Son travail amateur lui a rapidement valu l'attention des studios Béla Balázs, qui lui ont permis la réalisation de son premier film «Nid Familial» en 1979, un travail sur le réalisme socialiste clairement influencé par le travail de John Cassavetes. Ses deux films suivants «L'Outsider» en 1981 et «Prefab People» en 1982 sont dans la même veine. Mais c'est avec une adaptation de Macbeth pour la télévision en 1982 que sa façon de filmer va vraiment changer : le film ne comportant que 2 plans, le premier (avant le générique) de 5 minutes, le second de 67 minutes. La sensibilité de Béla Tarr porte aussi bien sur les plans très serrés que sur des compositions abstraites ou de longues prises. Sur le fond aussi, il est passé du réalisme à une métaphysique proche d'Andrei Tarkovski.
Primé au Festival de Berlin en 2011, où il reçoit l’Ours d’argent pour son dernier film «Le Cheval de Turin», son œuvre radicale se voit au-delà de toute frontière, grâce à l’intensité et l’universalité de sa splendeur visuelle. Mêlant au cinéma la littérature, le théâtre, la peinture et la musique, sa vision saisissante d’une réalité sociale, trouve écho dans certaines œuvres d’aujourd’hui. Considérée comme visionnaire par certains - parmi lesquels Susan Sontag, Jim Jarmusch et Gus Van Sant ou Martin Scorsese - l’œuvre du maître du cinéma hongrois Béla Tarr apparaît comme le dernier souffle triomphant d’une certaine école européenne, de Carl Dreyer à Andreï Tarkovski, sans oublier Miklós Jancsó. Béla Tarr est à l’initiative de l’ouverture, en septembre 2012, de la Film Factory de Sarajevo, un cursus doctoral mis en place en coopération avec des professionnels, comédiens et réalisateurs prestigieux en provenance du monde entier.