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Le chanteur de la musique andalouse Mohamed Bajeddoub s’est dit “inquiet” pour l’avenir de ce patrimoine ancestral au vu de la désaffection des jeunes générations d’artistes qui s’intéressent davantage aux genres musicaux venant d’ailleurs.
Le public est nostalgique au moment où les jeunes en connaissent à peine l’aspect ayant émergé sur scène il y a quelque quatre décennies grâce à une génération de pionniers, une musique que l’on entend parfois lors de cérémonies ou fêtes, a-t-il dit dans un entretien à la MAP.
Bajeddoub a déploré que ce répertoire ait perdu sa place de choix qu’il occupait auparavant auprès des foyers marocains, exhortant les médias, en particulier audiovisuels, à consentir davantage d’efforts pour contribuer à rendre la gloire à cet art en lui consacrant des plages horaires quotidiennes, ciblant notamment les jeunes.
Si l’artiste reconnaît l’importance des efforts déployés par certaines associations en faveur de la préservation de ce patrimoine national, il fait état d’une dégradation du goût artistique chez la génération montante, consécutive à leur ruée sur les nouvelles tendances musicales, laissant à l’abandon les trésors du répertoire du patrimoine musical national, ce qui est, selon lui, préoccupant.
S’agissant de la tendance de certains artistes de la musique andalouse à l’innover et la fusionner avec des rythmes occidentaux, Bajeddoub n’y voit que des expériences éphémères. Loin d’être des projets sérieux, elles relèvent du show destiné à attirer l’attention du public quant à la découverte d’un genre nouveau, ce qui ne saurait se substituer à la version authentique de cet art et son ambiance qu’il faut préserver, a-t-il ajouté.
L’artiste s’est félicité de la place qu’accorde le festival Mawazine à la promotion du répertoire musical du patrimoine national, y compris la musique andalouse et l’art de l’Aita et autres, se réjouissant d’y participer pour la deuxième fois.