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Intervenant lors d’une rencontre avec le comité central de la jeunesse de son parti, Benkirane, secrétaire général du PJD, a fustigé de nouveau ses adversaires politiques désignés comme des personnes vulnérables et déboussolées qui ne savent pas par quoi commencer ni où aller. Pis, il a qualifié ces derniers de pleurnicheurs rétribués.
De son côté, Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, a ouvert le feu sur l’opposition en l’incriminant de vouloir nuire au travail du gouvernement. Invitée à l’ouverture d’une session de formation à Rabat, la ministre a accusé l’opposition de parasiter l’action gouvernementale et de noircir l’image de ses leaders. Des propos tellement ressassés par le chef du gouvernement et ses ouailles qu’ils ne veulent plus rien dire. Abdellah Bouanou, député du PJD, s’est invité également au débat. Il s’en est pris directement au PAM, ennemi juré du parti islamiste. Ce dernier a été accusé d’exploiter les institutions de l’Etat et de tenter de revenir à la logique de la domination d’avant la Constitution de 2011. Hamid Chabat n’a pas été épargné non plus. Le secrétaire général de l’Istiqlal a été qualifié par Abdelaziz Aftati, député PJD, de simple d’esprit et de charlatan.
La guerre du PJD contre l’opposition semble donc être montée d’un cran. Les adversaires politiques du parti de la Lampe sont devenus désormais des ennemis qui cherchent par tous les moyens à empêcher les barbus d’atteindre leurs objectifs, voire à attenter à leur propre existence.Une aberration pour Khadija Rouissi, membre du bureau politique du PAM, qui estime que les propos du secrétaire général du PJD et de ses ouailles sont des éléments révélateurs de l’ostracisme des islamistes. « Le PJD n’a jamais cru à la culture de la différence, de la diversité et la reconnaissance de l’autre. Il ne croit pas non plus à la démocratie, aux institutions et à l’alternance au pouvoir », nous a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « Si la désignation d’un adversaire est un acte essentiel dans la démocratie, les responsables du PJD parlent plutôt d’ennemis à abattre.
D’ailleurs, les diffamations, les insultes et les injures proférées à l’égard de l’opposition en disent long sur leur culture d’exclusion».
Pour notre source, le PJD a besoin de se créer des ennemis pour justifier ses échecs, ses faux pas et son incapacité à gérer le pays. En outre, une « bonne » guerre sert à détourner les regards sur les vrais problèmes et à fournir des exutoires aux critiques émanant de ses partisans. « Tout, aux yeux de Benkirane, est fait pour nuire à son parti. La victimisation et la théorie du complot font partie de sa stratégie pour se maintenir au pouvoir », nous a-t-elle précisé avant de conclure que ce jeu risque d’altérer le jeu démocratique et nuire au bon fonctionnement du processus politique.