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Infatigable. La dramaturge Asmaa Houri s’investit totalement dans ses oeuvres. Le théâtre semble être l’air qu’elle respire. Lorsque sa pièce «Dmou3 b lkhol» avait remporté cinq prix au Festival national du théâtre à Meknès en 2013, les férus de la planche avaient bien apprécié cette percée dans un domaine souvent masculin. Mais surtout, l’on avait assisté à l’avènement d’une nouvelle démarche. Entretien.
Libé : Quel était le but de votre voyage en Suède ?
J’étais en Suède pendant un mois et demi avec les membres de la troupe Anfass afin de boucler la phase finale des répétitions de la création artistique «Mizane lma fouq lkhachba» ou «The Spirit level on stage», un spectacle en collaboration avec la troupe suédoise «Jordbro Varldsorkester» autour du thème de l’égalité. C’était une étape de travail intensif et condensé que nous avons couronné avec une première au Maroc au Théâtre Mohammed V le 9 juin 2015 et une tournée à travers Casablanca, Kénitra, Meknès, El Hajeb et Marrakech.
Quelles étaient vos impressions lors de votre tournée au Maroc et en Europe ?
Je dirai spontanément que la rigueur et l’acharnement au travail des deux troupes sont identiques malgré la difficulté et la complexité du projet … mais en fin de compte, le spectacle a été très bien accueilli dans les deux pays…
A noter que dans quelques salles au Maroc, nous avons manqué de conditions professionnelles favorables pour mieux effectuer notre travail. J’insinue par-là l’état déplorable des locaux sanitaires, dépourvus de toute condition d’hygiène ou de propreté. J’ajoute aussi la défaillance technique des équipements et l’absence flagrante d’un département de communication qui pourrait accompagner et suivre ce genre de projets.
Pourquoi le théâtre occupe-t-il une grande place dans votre vie ?
Le théâtre c’est mon métier... Je le définis comme tel pour m’épargner l’excès de zèle et ne pas oublier que ce domaine est avant tout synonyme de rigueur, de bonne conscience et surtout de grande responsabilité vis-à-vis de ma personne et des autres. J’essaye malgré tout de persévérer dans ce domaine, car je suis intimement convaincue que l’art et la culture sont une solution pour des lendemains meilleurs dans ce pays. Nous avons, plus que jamais, besoin de l’art et de la culture pour rendre les esprits tolérants, compréhensifs et moins haineux.
Une pièce avec deux troupes et deux espaces culturels différents. Comment êtes-vous parvenue à concilier ce binôme dans "The spirit level on stage"?
J’ai œuvré dès le début du projet pour que les différences dans ce projet interculturel (par exemple la différence culturelle et linguistique, la multitude des disciplines et des compétences et la différence des théories et des méthodes) puissent être utilisées et intégrées dans le processus expérimental comme étant des matériaux et des atouts d’une vision de mise en scène défendable. Cela a donné au spectacle sa spécificité et son charme. En d’autres termes, il s’agit de saisir les différences qui constituent ce projet et de les façonner à travers une production esthétique variée. Cette approche demande une vigilance particulière afin d’éviter les préjugés et les stéréotypes qui peuvent être occasionnés par une telle production.
Le corps et la musique sont des éléments scéniques qui s’ajoutent à ces ingrédients pour donner à cette performance un langage universel où le corps et le son s’unissent pour livrer des sensations et des images qui nous aident à comprendre le visible et l’invisible, le dit et le non-dit et surtout nous incitent à la réflexion autour de la thématique de la pièce.
Libé : Quel était le but de votre voyage en Suède ?
J’étais en Suède pendant un mois et demi avec les membres de la troupe Anfass afin de boucler la phase finale des répétitions de la création artistique «Mizane lma fouq lkhachba» ou «The Spirit level on stage», un spectacle en collaboration avec la troupe suédoise «Jordbro Varldsorkester» autour du thème de l’égalité. C’était une étape de travail intensif et condensé que nous avons couronné avec une première au Maroc au Théâtre Mohammed V le 9 juin 2015 et une tournée à travers Casablanca, Kénitra, Meknès, El Hajeb et Marrakech.
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Je dirai spontanément que la rigueur et l’acharnement au travail des deux troupes sont identiques malgré la difficulté et la complexité du projet … mais en fin de compte, le spectacle a été très bien accueilli dans les deux pays…
A noter que dans quelques salles au Maroc, nous avons manqué de conditions professionnelles favorables pour mieux effectuer notre travail. J’insinue par-là l’état déplorable des locaux sanitaires, dépourvus de toute condition d’hygiène ou de propreté. J’ajoute aussi la défaillance technique des équipements et l’absence flagrante d’un département de communication qui pourrait accompagner et suivre ce genre de projets.
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