Après New York et Washington, les gnaouas enflamment la mythique salle du Bataclan à Paris


Jeudi 30 Mars 2017

De grands Maâlems gnaouis ont enflammé, lundi soir, la mythique salle parisienne du Bataclan, lors d'un concert grandiose organisé en clôture de la tournée internationale, "Gnaoua festival tour 2017". Lors de ce concert haut en couleur et devant une salle archicomble, les Maâlems Mustapha Baqbou et Hassan Boussou ont réussi avec brio à faire vibrer un public européen venu découvrir un pan important du patrimoine culturel marocain, mais également des Marocains qui ont fait le déplacement pour partager ces moments forts en émotions. Ce spectacle inédit, organisé dans le cadre de la célébration du 20ème anniversaire du Festival gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, a été aussi marqué par un mélange harmonieux entre différents styles de musique avec la participation des artistes Hindi Zahra, Tony Allen, Titi Robin, Mehdi Nassouli et Karim Ziad.
Les Maâlems ont ainsi démontré leur talent et leur capacité à orchestrer des fusions avec différents genres musicaux dont les évasions berbères de Zahra Hindi, le jazz et les musiques populaires traditionnelles grâce au virtuose de la batterie Karim Ziad, les cultures gitanes et orientales développées par le musicien multiculturel Titi Robin et la musique africaine avec le roi de l’afro beat Tony Allen. S’exprimant à l’ouverture de ce concert, Neila Tazi, productrice du Festival gnaoua et musiques du monde  a insisté sur les messages de solidarité et de fraternité défendus par le festival, notant que cette soirée exceptionnelle s’inscrit dans cet esprit et se veut aussi un hommage aux victimes de l’attaque terroriste perpétrée le 13 novembre 2015 dans cette salle parisienne.
Le Bataclan est un lieu mythique, un lieu blessé, un lieu qui a connu des atrocités comme beaucoup d’autres lieux dans le monde, a-t-elle ajouté, relevant que le festival s’acharne depuis 20 ans à passer un message de fraternité et de solidarité, de communion des cultures et des religions à travers notamment des fusions entre Gnaouas et musiciens du monde entier. Pour sa part, André Azoulay, conseiller de S.M le Roi et président de l’Association Essaouira-Mogador, a affirmé que ce concert est un grand moment pour le Maroc et pour "tous ceux qui ont porté au plus haut point cette partie de nous-mêmes qui sont les Gnaouis".
"Le Maroc, ce soir à Paris, dit sa capacité d’être une terre de toutes les sensibilités, de toutes les histoires, de toutes les rencontres et d’écoute de l'Autre que les Gnaouas ont su dire avec talent", a conclu M. Azoulay.
Le Maâlem Baqbou a, quant à lui, exprimé sa fierté de se produire au Bataclan, notant que ce concert se veut un hommage à la mémoire des victimes de l’attaque terroriste survenue en 2015 dans cette salle. Il a aussi insisté sur le rôle de la musique et plus particulièrement gnaouie pour faire face à ce genre de drames, notant que ce concert est marqué par de  nouvelles fusions.


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