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Améliorer les données sur les décès maternels et néonatals

L’ampleur véritable de la mortinatalité, la mortalité maternelle et néonatale serait sous-estimée, selon l’OMS


Alain Bouithy
Lundi 22 Août 2016

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est formelle : la sous-notification de la mortinatalité et de la mortalité maternelle et néonatale masque la véritable ampleur du problème.
L’agence onusienne estime donc essentiel de recenser et d’examiner chaque naissance et chaque décès pour éviter de futures tragédies. 
Sur ce sujet, le  directeur à l’OMS du département santé reproductive et recherche, Ian Askew,  déclare que « nous devons nous assurer que toutes les naissances et tous les décès soient recensés, de façon à pouvoir comprendre ce qu’il faut faire pour éviter de nouveaux décès, quel que soit le lieu où ils surviennent ». 
Poursuivant son argumentaire, ce dernier précise qu’« en examinant les causes des décès maternels et infantiles, les pays peuvent améliorer la qualité des soins, prendre des mesures correctives et éviter à des millions de familles d’endurer le chagrin de perdre des mères et des enfants en bas âge. »
Dans un communiqué rendu public récemment, l’OMS assure qu’on peut éviter la plupart des mortinaissances et des décès néonatals grâce à des soins de qualité pendant la grossesse et à l’accouchement. 
Concernant la sous-notification de la mortinatalité et de la mortalité néonatale, l’agence constate que « pour pratiquement tous les enfants mort-nés et la moitié des nouveau-nés qui meurent, aucun certificat de naissance ou de décès n’est délivré, de sorte qu’ils ne sont jamais enregistrés, notifiés et ne font pas l’objet d’une enquête dans le système de santé ». 
Pour l’OMS, cette façon de faire aurait ainsi une conséquent : souvent les pays ne connaissent ni le nombre de décès, ni leur cause et sont donc incapables de prendre en temps voulu les mesures efficaces qui éviteront à d’autres enfants et à d’autres mères de mourir.
Pour bien comprendre l’ampleur du problème, l’organisation rappelle que chaque année dans le monde, 303 000 femmes meurent pendant la grossesse ou l’accouchement, 2,7 millions de nouveau-nés meurent pendant les 28 premiers jours de vie et l’on compte 2,6 millions d’enfants mort-nés.
Des données et une situation de plus en plus déplorable qui ont amené l’agence onusienne à lancer, mardi 16 août, trois publications en vue d’aider les pays à améliorer leurs données sur les mortinaissances et les décès maternels et néonatals. 
La première est une application, une sorte de système standardisé pour classer les mortinaissances et les décès néonatals. Il « aide les pays à faire le lien entre les mortinaissances ou les décès néonatals avec les pathologies qui y ont contribué chez la femme enceinte, comme le diabète ou l’hypertension ».
La deuxième publication, explique l’OMS, est un guide pour aider les pays à examiner chaque décès et à enquêter de façon à pouvoir recommander et mettre en œuvre des solutions pour éviter à l’avenir des cas similaires. « Elle intègre la classification ICD-PM afin d’aider les pays à procéder au moins à un examen de base du décès, qui est une enquête approfondie sur les causes et les circonstances de celui-ci », précise l’agence.
La troisième publication aide les pays à renforcer leurs procédures d’examen des décès maternels dans les hôpitaux et les cliniques. L’OMS explique que « ce document donne également des orientations pour mettre en place un environnement sûr pour les agents de santé, afin d’améliorer la qualité des soins dans les cliniques, ainsi qu’une méthode pour enregistrer les décès survenant en dehors du système de santé, par exemple quand les mères accouchent à domicile ».



 


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