Amazigh Kateb, leader de Gnaoua Diffusion, n’est pas mort


M.O
Vendredi 2 Octobre 2015

Sur les réseaux sociaux, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe. L’annonce de la mort du chanteur Amazigh Kateb, leader du groupe Gnaoua Diffusion, a suscité de vives réactions de la part de ses fans. C’est un site d’information algérien qui avait annoncé le décès du chanteur «dans un salon de coiffure pour dames», faisant référence à l’une des chansons phares de l’artiste. Fans d’Amazigh Kateb et de «Gnaoua Diffusion»,  rassurez-vous il n’en est rien.  L’artiste est toujours en vie.   Il faut dire que Amazigh Kateb a toujours été une cible de rumeurs et de fausses accusations. En 2013, le jeune chanteur a, notamment, été accusé, par certains médias, d’avoir refusé de porter le drapeau marocain lors de son concert à Mawazine. Une information très vite démentie par le principal intéressé dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Habitué des scènes marocaines, il défiait dans ledit communiqué   quiconque de produire un enregistrement ou une vidéo dans laquelle, il aurait dit qu'il ne peut pas porter le drapeau d'un pays qui refuse aux Amazighs de porter le leur». Selon l’artiste, cette déclaration «n'est que pure invention». Preuve en est, Amazigh Kateb, qui chantait avec les autres membres du groupe mythique, Gnawa Diffusion, avait donné toutes ces interviews dans l’après-midi précédent le concert. «Comment aurais-je pu tenir de tels propos avant qu'on ne me tende le drapeau?», lit-on sur sa page. Et d'ajouter : «A la fin du concert, une jeune fille du staff m'a apporté des fleurs, elle avait sur elle un drapeau marocain certes mais elle ne m'a tendu que les fleurs que j'ai aussitôt offertes au public». «A aucun moment, elle ne m'a tendu le drapeau, à aucun moment je ne lui ai parlé», avait-il précisé.
 Né le 16 septembre 1972 à Alger, il a quitté son pays natal, en 1988, pour la France, où il a fondé le célèbre groupe grenoblois Gnaoua Diffusion. Fils du célèbre écrivain Kateb Yacine, pionnier de la littérature algérienne d’expression  française, il a entamé, depuis plus de vingt ans, un long périple d’expérimentation sonore. Avec son collectif franco-algérien, il a réussi à présenter une musique née d’improbables fusions. Reggae, rock, jazz, rap et autres genres outre-Atlantique s’y accommodent au chaâbi algérien et surtout à la musique des Gnaouas qui représente sa principale source d’inspiration.


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