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Adopter une approche plus globale de l'économie pour garantir la prospérité à des millions de ruraux

Les politiques doivent intégrer les populations rurales pauvres au circuit économique afin que le développement rural soit durable, selon le FIDA

Samedi 17 Septembre 2016

«Pour pouvoir éradiquer la pauvreté, les gouvernements doivent adapter leurs politiques et leurs investissements de manière à transformer les zones rurales des pays en développement », a soutenu récemment le Fonds international de développement agricole (FIDA).
« La seule croissance économique ne suffit pas à sauver ceux qui, chaque jour, risquent de mourir de faim », a indiqué l’institution financière internationale et spécialisée du système des Nations unies.
Dans un nouveau rapport sur le développement rural – édition 2016, publié mercredi 14 courant, le Fonds a indiqué que « seules des politiques ciblées axées sur les populations rurales permettront d'éradiquer la pauvreté dans les pays en développement.
En plus de marquer un changement de perspective, le Rapport sur le développement rural « place le secteur rural dans le contexte plus large du développement national » et « témoigne de la nécessité d’adopter une approche bien plus globale et holistique de l'économie pour garantir la prospérité à des millions de ruraux », a affirmé le président du FIDA, Kanayo F. Nwanze.
« Ce Rapport conforte également le point de vue adopté par le FIDA sur la base de ses 40 années d'expérience, selon lequel investir dans le développement agricole et rural signifie investir dans l’ensemble de l'économie », a-t-il souligné.
D’après les auteurs dudit rapport, qui analyse en particulier l’impact de la transformation structurelle et de la transformation du monde rural sur la réduction de la pauvreté, « il est impératif d’axer les efforts sur le développement rural et agricole, étant donné que, à l’échelle mondiale, 2,5 milliards de personnes tirent directement leurs revenus de petites exploitations rurales qui produisent 80% de la nourriture consommée en Asie et en Afrique subsaharienne ».
Il ressort ainsi de cette étude que la majorité des pays qui sont parvenus à se libérer rapidement de la pauvreté avaient diversifié leur économie et dynamisé leur secteur agricole; la création d’emplois ruraux revêt désormais autant d’importance que la stimulation de la croissance; la transformation du monde rural fait partie intégrante du développement économique d’un pays ou encore que l’agriculture reste un secteur vital pour le développement économique, indépendamment du stade de transformation structurelle.
« La disponibilité de financements et de services financiers est essentielle pour une transformation durable des moyens d’existence en milieu rural. Cependant, 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des services financiers réglementés et 73% des pauvres n’ont pas de compte bancaire », a relevé le rapport.
Entre autres conclusions, le rapport fait observer que « dans la sous-région Proche-Orient et Afrique du Nord (POAN), les trajectoires de transformation du monde rural ont souffert de l’instabilité et de la fragilité, situation aggravée par des problèmes structurels liés à la pénurie d'eau et à l’explosion démographique des jeunes ».
Comme le rappelle l’agence onusienne sur son site Internet, cette publication phare du FIDA réunit d’éminents penseurs afin d’analyser les expériences de développement rural dans plus de 60 pays en développement. C’est dire que « ces recherches approfondies jettent de solides bases sur lesquelles dirigeants et institutions pourront fonder leurs investissements et leurs choix en termes de politiques ».
Il est à souligner que cet organisme fondé en décembre 1977 et dont le siège est à Rome, « investit dans les populations rurales, en les autonomisant afin de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d'améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience, peut-on lire sur le site Internet du Fonds ».
Depuis 1978, l’institution financière a octroyé quelque 17,7 milliards de dollars sous forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons en faveur de projets qui ont touché quelque 459 millions de personnes.

Alain Bouithy

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