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Abdelkader Chaoui revient à son jardin narratif avec “Boustane Assayida”

Mon roman c’est mon jardin secret


Mustapha Elouizi
Samedi 1 Décembre 2018

 A peine sorti, le nouveau roman de l’écrivain Abdelkader Chaoui : « Boustane Assayida » (Le jardin de Madame), publié en novembre 2018 aux éditions Le Fennec, a fait le week-end  dernier à Larache, l’objet d’un débat, en présence de l’auteur et de plusieurs potentialités culturelles et littéraires de la région du Nord.
A l’initiative de l’Association Espaces littéraires, cette présentation a été l’occasion pour Chaoui de revenir sur les conditions de création, les objectifs des choix littéraires dans ce roman et sur son monde imaginaire et narratif, traversé de situations et de personnages dont les intérêts tantôt s’opposent, tantôt divergent ou tout simplement vivent dans l’indifférence.
En avant-goût, le modérateur de cette rencontre, le poète Driss Allouch, a donné la parole au critique et écrivain Aziz Kanjaa. Celui-ci a commenté l’œuvre, en analysant les différentes facettes des personnages, ainsi que leurs rôles dans le cadre d’une stratégie romanesque bien ficelée, où l’auteur prend à la fois la place du narrateur, mais aussi du personnage principal, manipulant un «je» dichotomique oscillant entre présence et absence.
Pour le critique, le nouveau roman d’Abdelkader Chaoui se veut par son style et sa structure, une rupture avec l’écriture précédente marquée souvent par son alignement sur le point de vue et l’exposition d’une thèse… « Cette fois-ci, Chaoui est parti dans des dédales inhabituelles, en sortant des sentiers battus pour raconter une histoire néanmoins complexe par le caractère enchevêtré des personnages ainsi que leurs relations », souligne Aziz Kanjaa.  
Pour l’auteur de «La place d’honneur », qui affiche la couleur dès le titre, composé de deux mots mettant en valeur les noms : Jardin & Madame, il s’agit d’une tentative littéraire différente, une manière de faire quelque chose d’autre... Un roman simple avec une histoire anodine du reste, mais avec des éléments divergents, où les personnages ont des rôles mais aussi des statuts divers, en conformité avec la complexité de la réalité matérielle et sans monotonie artificielle et imaginaire ».
 « Boustane Assyida » est un espace où Chaoui qui revêt à chaque fois une présence, retrace une vie complexe à travers des correspondances entre Hanan, personnage anxieux, et Saad, le narrateur de Chaoui, imaginant une relation et une rencontre qu’il présente comme réalité matérielle. Un point commun transparaît, toutefois, dans le texte sur le plan humain. Ce sont cette fragilité et cette fébrilité qui affectent les sentiments et les émotions qui acculent Hanan au désespoir.
« Mon roman c’est mon jardin secret, indique Chaoui. Chaque auteur garde des secrets qui sont puisés dans d’autres lectures, ou résultent d’une création individuelle, ou encore des secrets largement répandus, le tout pour imposer la «fausseté» et induire en erreur son lecteur… Bien des choses dans ce sens ont eu lieu à travers des rêves, tout comme dans mon histoire».


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