Il s’agit du 4ème film marocain récompensé au FESPACO
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Après l’accueil triomphal réservé au film «A Mile in my shoes» par la critique et le public et après avoir remporté une vingtaine de prix, dont la Palme d'or du meilleur long métrage du Festival du film arabe et européen de Louxor, le Grand prix du FNF, le Grand prix du Festival du cinéma de Saïdia, ou encore le prix du meilleur film étranger au Festival de cinéma de Los Angeles, le long métrage du réalisateur marocain Said Khallaf a remporté, samedi, l’Etalon de bronze de la 25ème édition du Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO-2017). Le film a également raflé une Mention Spéciale et le Prix de la critique africaine.
Ce film présente un drame social qui reflète la structure psychologique des enfants de la rue, leur souffrance et leur marginalisation de la société. Il raconte l’histoire d’un enfant qui a toujours vécu dans la misère et la souffrance avant de décider de se venger d’une société où la faiblesse de l’individu conduit à sa marginalisation.
Il s’appelle Saïd. Depuis son plus jeune âge, il a vu des souffrances de toutes les couleurs : dans la famille, c’est son beau-père qui l’agresse comme il agresse sa maman et sa sœur. Dans la rue, ce sont les voyous qui veulent abuser de lui sexuellement et profiter de lui pour leur rapporter de l’argent. Apprenti chez des artisans, Saïd a été victime d’une tentative de viol de la part de ses employeurs. A la prison aussi, Saïd n’échappe pas à cette malchance qui le poursuit partout. Le point marquant dans son histoire, c’est qu’il s’est toujours trouvé dans des situations de défense, à la recherche d’une reconnaissance même minime de la part des autres, en quête d’un sentiment de sécurité au sein de la société. Tout cela a généré en lui une certaine violence, et une terrible envie de vengeance. «Avant de porter un jugement sur ma personne, sur ma vie ou sur mon caractère, mettez mes chaussures, parcourez mon chemin, vivez mon chagrin et mes doutes…». En traduisant cette citation en anglais, cela donnera à peu près le titre de cette œuvre de Said Khallaf : «A Mile in my shoes».
Cette récompense vient s’ajouter aux nombreux prix remportés par le cinéma marocain lors des précédentes éditions de cette manifestation culturelle continentale. En effet, le Maroc qui a obtenu l’Etalon d’or de Yennenga en 2015, avec le réalisateur de '’Fièvres’’ Hicham Ayouch, est le seul pays à avoir remporté à quatre reprises ce prestigieux prix du FESPACO, depuis son institutionnalisation en 1972. Le Maroc a remporté ses trois autres Etalons d’or en 1973 avec ’’les mille et une mains’’ de Souheil Ben Barka, en 2001 avec ’’Ali Zaoua’’ de Nabil Ayouch, et en 2011 avec le film ’’Pégase’’ de Mohamed Mouftakir.
Cette année, le Maroc a également participé au jury de sélection des meilleurs films en compétition pour recevoir l’Etalon d’or de Yennenga. En effet, Nourredine Sail, l’ancien directeur du Centre cinématographique marocain était le président du jury longs métrages qui a octroyé l’Etalon d’or au film sénégalais "Félicité" du réalisateur Alain Gomis. "Félicité" est un émouvant film qui rend compte de la détermination d’une femme, abandonnée par son mari, mais qui s’est battue pour sauver la vie de son fils et reprendre goût à la vie. Il s’agit de l’histoire d’une modeste chanteuse qui gagne difficilement sa vie à Kinshasa (RDCongo). La dure existence de Félicité, marquée dès le début du film par son triste regard et ses absences répétées du travail, va connaître un tournant plus dramatique, lorsque son adolescent fut victime d’un grave accident de circulation. Elle a été condamnée à réunir au plus vite une forte somme pour éviter que son fils ne soit amputé de la jambe. Hélas, le temps fut long, le bel adolescent garda la vie, mais perdit sa jambe, plongeant mère et fils dans une profonde mélancolie. Pour Alain Gomis, ce film se veut un hommage mérité à la femme qui se bat au quotidien pour soutenir la famille. ‘’Ce sont les femmes qui portent les familles dans le monde entier. C’est un hommage justifié. La vérité, c’est que ce sont elles qui tiennent les piliers de nos sociétés et de nos familles’’, avait déclaré Alain Gomis en marge de la projection de son film au FESPACO. Rappelons enfin que "Félicité" a obtenu il y a deux semaines le Grand prix du jury de la Berlinale.
Ce film présente un drame social qui reflète la structure psychologique des enfants de la rue, leur souffrance et leur marginalisation de la société. Il raconte l’histoire d’un enfant qui a toujours vécu dans la misère et la souffrance avant de décider de se venger d’une société où la faiblesse de l’individu conduit à sa marginalisation.
Il s’appelle Saïd. Depuis son plus jeune âge, il a vu des souffrances de toutes les couleurs : dans la famille, c’est son beau-père qui l’agresse comme il agresse sa maman et sa sœur. Dans la rue, ce sont les voyous qui veulent abuser de lui sexuellement et profiter de lui pour leur rapporter de l’argent. Apprenti chez des artisans, Saïd a été victime d’une tentative de viol de la part de ses employeurs. A la prison aussi, Saïd n’échappe pas à cette malchance qui le poursuit partout. Le point marquant dans son histoire, c’est qu’il s’est toujours trouvé dans des situations de défense, à la recherche d’une reconnaissance même minime de la part des autres, en quête d’un sentiment de sécurité au sein de la société. Tout cela a généré en lui une certaine violence, et une terrible envie de vengeance. «Avant de porter un jugement sur ma personne, sur ma vie ou sur mon caractère, mettez mes chaussures, parcourez mon chemin, vivez mon chagrin et mes doutes…». En traduisant cette citation en anglais, cela donnera à peu près le titre de cette œuvre de Said Khallaf : «A Mile in my shoes».
Cette récompense vient s’ajouter aux nombreux prix remportés par le cinéma marocain lors des précédentes éditions de cette manifestation culturelle continentale. En effet, le Maroc qui a obtenu l’Etalon d’or de Yennenga en 2015, avec le réalisateur de '’Fièvres’’ Hicham Ayouch, est le seul pays à avoir remporté à quatre reprises ce prestigieux prix du FESPACO, depuis son institutionnalisation en 1972. Le Maroc a remporté ses trois autres Etalons d’or en 1973 avec ’’les mille et une mains’’ de Souheil Ben Barka, en 2001 avec ’’Ali Zaoua’’ de Nabil Ayouch, et en 2011 avec le film ’’Pégase’’ de Mohamed Mouftakir.
Cette année, le Maroc a également participé au jury de sélection des meilleurs films en compétition pour recevoir l’Etalon d’or de Yennenga. En effet, Nourredine Sail, l’ancien directeur du Centre cinématographique marocain était le président du jury longs métrages qui a octroyé l’Etalon d’or au film sénégalais "Félicité" du réalisateur Alain Gomis. "Félicité" est un émouvant film qui rend compte de la détermination d’une femme, abandonnée par son mari, mais qui s’est battue pour sauver la vie de son fils et reprendre goût à la vie. Il s’agit de l’histoire d’une modeste chanteuse qui gagne difficilement sa vie à Kinshasa (RDCongo). La dure existence de Félicité, marquée dès le début du film par son triste regard et ses absences répétées du travail, va connaître un tournant plus dramatique, lorsque son adolescent fut victime d’un grave accident de circulation. Elle a été condamnée à réunir au plus vite une forte somme pour éviter que son fils ne soit amputé de la jambe. Hélas, le temps fut long, le bel adolescent garda la vie, mais perdit sa jambe, plongeant mère et fils dans une profonde mélancolie. Pour Alain Gomis, ce film se veut un hommage mérité à la femme qui se bat au quotidien pour soutenir la famille. ‘’Ce sont les femmes qui portent les familles dans le monde entier. C’est un hommage justifié. La vérité, c’est que ce sont elles qui tiennent les piliers de nos sociétés et de nos familles’’, avait déclaré Alain Gomis en marge de la projection de son film au FESPACO. Rappelons enfin que "Félicité" a obtenu il y a deux semaines le Grand prix du jury de la Berlinale.