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6 survivants dans l'hôtel enseveli en Italie

Les recherches progressent lentement par crainte d'éboulements


Samedi 21 Janvier 2017

Les pompiers ont localisé six personnes encore en vie dans l'hôtel Rigopiano, plus de 40 heures après l'avalanche qui l'a dévasté, a-t-on appris vendredi auprès des autorités.
"Il y a six personnes retrouvées vivantes et ils sont en train de les extraire", a déclaré à l'AFP Federica Chiavaroli, sous-secrétaire d'Etat italienne à la Justice et présente au QG des secours à Penne, à une quinzaine de kilomètres en contrebas de l'hôtel.
Luca Cari, porte-parole des pompiers italiens, a lui aussi confirmé qu'au moins 5 survivants avaient été localisés.
Le premier contact a eu lieu peu après 11H00 (10H00 GMT) et les pompiers ont pu parler à plusieurs reprises avec ces personnes qui se trouveraient encore sous les décombres.
Plusieurs hélicoptères ont été appelés pour les conduire dès que possible à Pescara, la principale ville de la région sur la côte.
Une trentaine de personnes étaient portées disparues dans cet hôtel à flanc de montagne près de Farindola, dans les Abruzzes, enseveli mercredi après 17H00 (16H00 GMT) par une avalanche, peu après une série de fortes secousses sismiques d'une magnitude de 5,2 à 5,7 dans la région voisine d'Amatrice.
Jusqu'à présent, les secours avaient trouvé deux survivants et deux corps.
Des dizaines de secouristes continuaient vendredi à fouiller la neige et les décombres autour de l'hôtel dévasté par une avalanche dans le centre de l'Italie, où près d'une trentaine de personnes manquent toujours à l'appel, sur fond de polémiques sur les secours.
Selon les estimations, entre 25 et 30 personnes -- clients, parmi lesquels plusieurs enfants, employés et peut-être quelques visiteurs -- sont encore piégés dans les décombres de l'hôtel enseveli ou parmi les débris transportés sur plusieurs centaines de mètres par la coulée de neige.
Depuis jeudi matin, au moins deux corps ont été retrouvés et plusieurs autres localisés sur le site à flanc de montagne près de Farindola, dans les Abruzzes, à une cinquantaine de kilomètres à vol d'oiseau de la zone d'Amatrice, frappée mercredi par quatre fortes secousses d'une magnitude de 5,2 à 5,7.
Lorenzo Gagliari, l'un des policiers arrivés les premiers sur les lieux jeudi vers 04H00 du matin après 8 km à ski dans la nuit, sous les bourrasques de neige et la menace d'autres avalanches, a raconté dans le journal La Repubblica la découverte du premier corps.
"Je creusais avec la pelle, avec les mains, avec une branche. La sonde nous avait signalé quelqu'un, là, sous trois mètres de neige. Dans ma tête, je lui parlais: j'arrive, j'arrive, résiste, je te ramène à la maison...", a-t-il expliqué.
Il n'y a pour l'instant que deux survivants, un client et un employé qui se trouvaient dehors au moment du drame et attendaient dans la voiture du premier, chauffage allumé.
Ce client, Giampiero Parete, un cuisinier de 38 ans qui n'a pas réussi à retrouver sa femme et ses enfants de 6 et 8 ans, a raconté que beaucoup voulaient partir après les fortes secousses sismiques qui ont frappé la région mercredi à la mi-journée.
"A 14H00, on était dans le hall à attendre qu'un chasse-neige nous ouvre la route jusqu'à la vallée", a-t-il expliqué. Annoncé d'abord à 15H00, le chasse-neige a été reporté à 19H00.
Peu après 17H00, il est sorti prendre des médicaments pour sa femme dans la voiture. "A peine je suis sorti, je sens le vent et j'entends un bruit sourd et très fort d'arbres qui se cassent, de troncs qui roulent. Puis l'hôtel s'est écroulé, abattu par une énorme vague de neige et de morceaux de la montagne", a-t-il expliqué.
Le parquet de Pescara, sur la côte adriatique, a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire.
Selon les médias italiens, il s'agit d'abord de comprendre pourquoi le chasse-neige n'est pas venu, même si beaucoup reconnaissent que la situation des clients de l'hôtel n'était pas une priorité.
La zone n'était d'ailleurs pas considérée comme à risque d'avalanche, a expliqué à la presse Francesco Peduto, président du Conseil national des géologues.
Cependant, "des chutes de neige comme on n'en avait pas vu depuis 50 ans et un tremblement de terre au même moment représentent une combinaison d'événements que même la géologie a du mal à imaginer", a-t-il ajouté.
L'enquête judiciaire entend aussi faire la lumière sur des témoignages de proches des victimes, qui disent que les autorités ont mis longtemps à les croire lorsqu'ils ont donné l'alerte, ce que les secours démentent.


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