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45 migrants subsahariens secourus au large de Nador


Vendredi 6 Janvier 2017

Quarante-cinq migrants subsahariens ont été secourus après le naufrage de leur embarcation au large de Nador, et trois corps ont été repêchés, ont indiqué mercredi les autorités marocaines.
Les trois corps, dont celui d'une fillette ont été transférés à la morgue de la ville, ont indiqué les autorités citées par l'agence officielle MAP, ajoutant qu'une enquête avait été ouverte.
La ville de Nador est située à quelques kilomètres du préside occupé de Mellilia, qui, avec Sebta, est souvent prise d'assaut par des migrants qui tentent de rejoindre l'Europe.
Dimanche, un groupe de 1.100 personnes originaires d'Afrique subsaharienne qui voulaient gagner l'Europe, avait pris d'assaut la double clôture séparant le Maroc du préside occupé de Sebta, selon la préfecture de cette ville.
Aucun d'entre eux n'a réussi à passer de l'autre côté, sauf deux migrants, grièvement blessés, qui ont été hospitalisés à Sebta, selon la préfecture.
Leur renvoi dimanche par l’Espagne a suscité de vives réactions de la part de collectifs humanitaires et de juristes espagnols, estimant que cette mesure est «contraire à la légalité des Nations unies et du Conseil de l’Europe».
La Fraternité ouvrière catholique a dénoncé sur les réseaux sociaux, l’action policière qui a eu lieu dimanche.
L’universitaire Margarita Martinez Escamilla, professeur de droit pénal a l’université de Complutense de Madrid a demandé dans une déclaration à la presse, au ministre espagnol de l’Intérieur d’expliquer le protocole suivi par la Guardia civil qui renvoie des immigrants «sans identification et sans respect du droit international», estimant par ailleurs que «le renvoi à chaud est  ne pourra jamais être légal».
Pour sa part, la représentante du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés en Espagne, Francesca Friz-Prguda a indiqué à l’agence Europa press que «si les migrants interceptés dans leur tentative de franchir les barrières grillagées de Sebta et Méllilia ne sont pas identifiés et leurs besoins individuels non connus, le renvoi à chaud ne peut pas s’effectuer car cet acte est illégal».
«La réglementation espagnole stipule que le rejet à la frontière doit être fait en respectant la réglementation internationale des droits de l’Homme et de protection dont l’Espagne est signataire», a-t-elle rappelé.
La représentante du HCR a par ailleurs souligné que 25% des réfugiés dans le monde proviennent de l’Afrique subsaharienne et le renvoi automatique aux frontières peut grandement priver des «personnes de leur droit d’asile».


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