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400 migrants forcent le passage de Sebta

L'assaut le plus important depuis plus de dix ans


Samedi 10 Décembre 2016

Près de 400 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont forcé vendredi à l'aube la haute barrière entourant le préside occupé de Sebta, l'assaut le plus important depuis plus de dix ans, a annoncé l’AFP en citant des sources de la préfecture locale.
Les migrants ont réussi à forcer les portes en deux points de la barrière de six mètres de haut entourant le préside, a précisé l’agence.
Les images publiées par le journal local El Faro de Sebta sur son site montrent des dizaines de migrants euphoriques, certains torse nu ou pieds nus, criant «España!».
Selon le ministre espagnol de l'Intérieur, en déplacement à Bruxelles, près de 20% d'entre eux n'étaient pas encore localisés en début de matinée.
«Il faut remonter au début des années 2000 pour atteindre ce genre de chiffres», a déclaré à l'AFP un porte-parole de la préfecture du préside occupé.
La Croix-Rouge affirme avoir soigné 103 migrants, dont 25 ont été transférés à l'hôpital pour des blessures sans gravité lors de l'assaut, essentiellement des points de suture.
Selon les mêmes images tournées par El Faro, certains semblent blessés, victimes d'écorchures aux pieds ou à la tête, et d'autres étaient encore en début de matinée, perchés en haut de la double clôture.
La dernière entrée massive remonte au 31 octobre, quand près de 220 migrants avaient franchi deux portes d'accès à Sebta lors d'un «assaut» similaire qui avait fait 35 blessés dont trois gardes civils.
L'objectif des migrants, sans-papiers pour la plupart, est de se rendre au Centre de séjour temporaire pour étrangers (CETI), où ils doivent en principe avoir la possibilité de présenter une demande d'asile.
Des organisations de défense des droits de l'Homme épinglent régulièrement l'Espagne pour le traitement réservé aux migrants dans les présides occupés de Sebta et Mellilia.
En novembre, Amnesty International avait qualifié ces villes de «territoires de non-droit», dénonçant notamment des violences policières et des refoulements illégaux de demandeurs d'asile entrés en territoire espagnol.


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