​Quand arts et développement vont de pair

Deuxième édition du Festival Igrar du 8 au 10 mai 2015 à Ouarzazate


Mustapha Elouizi
Vendredi 27 Mars 2015

​Quand arts et développement vont de pair
Musique, peinture, sculpture, courses, campagnes médicales, ateliers de formation, concours de chants … toute une panoplie de programmes qui se conjuguent pour constituer la deuxième édition de cet évènement d’envergure.
L'Association Igrar pour le développement et l'art à Ouarzazate qui organise cet événement est consciente des défis auxquels elle devra faire face, mais ne lésine pas sur les moyens. La création, l’abnégation, l’engagement sont autant de mots d’ordre qui font de son aventure un challenge viable et réalisable. 
Voilà donc des jeunes qui n’attendent pas de grands budgets ni de sponsors  pour des subventions, mais se mettent au travail, avec les moyens du bord pour animer leur ville et contribuer à son développement. 
Initiée en collaboration avec le tissu associatif, cette manifestation qui anime toute une ville, par des moyens et un budget modestes, sera marquée, cette année, par des activités à caractère artistique, culturel et éducatif. Le public cible est multiple et varié et de tous les âges. Le Festival Igrar est déjà synonyme d’activité communautaire. 
« Il s’agit d’une action plurielle qui entend consolider le développement humain dans la région, ainsi que sa promotion touristique, étant donné sa réputation de belle et authentique  cité de cinéma», indique Anouar Tastift, l’un des jeunes animateurs de cette manifestation artistique.
Pourquoi Igrar ? Il s’agit d’un mot désignant l’ensemble des ateliers formant le cycle de production de la poterie. Igrar se situait, dans le passé, en face de la monumentale Kasbah de Taourirte. Une sorte de montagne dont les grottes abritent cette activité de poterie. Quelques familles s’adonnaient à cet artisanat qui contribuait au  développement de l’activité touristique, outre la protection de l’environnement écologique. Igrar était aussi un point de rencontre et de partage culturel entre les «maâlems» (potiers) et les touristes d’une part et les habitants de la Kasbah d’autre part. « Aujourd’hui, Igrar n’est plus que des souvenirs puisque les ateliers sont remplacés par des bazars sans aucune mention de l’histoire. D’où notre appellation qui baptise un événement culturel et  renvoie à une activité séculaire. Le retour au passé est aussi un moyen de promouvoir l’acte culturel dans notre ville», explique Anouar Tastift, également membre du groupe musical Mr Jod.  

Au service du développement humain

Ouarzazate est le centre névralgique d'une vaste région du Sud marocain. Elle évoque à la fois les contreforts sud du Haut Atlas et la proximité du désert. Ses innombrables kasbahs  en pisé, des montagnes et plaines arides, des vallées et oasis verdoyantes, des palmeraies et des villages de terre rouge ou ocre font le charme de cette région et lui donnent son attrait touristique.
Ouarzazate est également une ville de cinéma. C’est Hollywood de l’Afrique. Ses habitants offrent une diversité culturelle, sans oublier les groupes folkloriques de la région, notamment les différents groupes d’Ahwach (chants folkloriques) composés de femmes et d’hommes qui ont fait le tour du monde.
L’ambition de ce projet, c’est d’explorer toutes ces richesses et de s’en inspirer pour encourager les habitants de Ouarzazate et régions à une participation globale au développement de la région.


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