​Islam, judaïsme et Satan des temps modernes


Dr. Youssef Chiheb *
Mercredi 28 Janvier 2015

​Islam, judaïsme et Satan des temps modernes
Aujourd’hui, nous sommes tous consternés par les actes odieux et barbares dont ont été victimes des journalistes, des policiers, des compatriotes juifs et d’autres anonymes. Mais au-delà de l’émotion, de la colère et de la solidarité, le temps de la réflexion est venu pour analyser cette situation et dissiper certains malentendus et pour rappeler cette escalade de la haine qui couvait depuis quelques années, et qui a fini par nous précipiter dans l’horreur. 
La montée de l’islamophobie en France, l’implication de certains «intellectuels et journalistes» dans l’instrumentalisation de l’opinion française en stigmatisant méthodologiquement nos compatriotes de confession musulmane, la violence physique et verbale contre les juifs, les attaques préméditées des lieux de culte et, enfin, la confrontation réelle ou supposée entre l’antisémitisme et «le jihadisme radical» soulèvent des questions et des interrogations. 
L’antisémitisme, propre à l’Europe occidentale, puise ses ressources dans les vieux contentieux judéo-chrétiens (la mort du Christ, l’inquisition, la Shoah, le Révisionnisme, la profanation régulière des cimetières) et tout récemment par l’appropriation politique du problème palestinien par une frange de l’islam radical en quête d’un nouveau gisement jihadiste, confinée dans les banlieues déshéritées. Des territoires socioculturels caractérisés par la précarité, le trou identitaire et une auto affiliation primaire aux violences cycliques touchant le Moyen-Orient. Un tel climat d’escalade, de confusion et de dérives sémantiques pose avec acuité la véracité du fondement ou pas, d’une salafisation massive des paisibles musulmans de France. 
Sans minimiser la réalité du fait social et politique, le débat a franchi une ligne rouge pour s‘inscrire dans une contre vérité historique, productrice de distorsions et de confusions au regard de l’inflation sémantique propre à ce débat : antisémitisme, antisionisme, antijudaïsme, anti-Israël, apologie du jihad…La quasi totalité des musulmans de France vivant dans les quartiers sensibles ou pas sont indignés, voire, outrés par ce procès stigmatisant et incitatif à la haîne et la décohabitation entre les descendants d’Abraham.
Une grande majorité, d’intellectuels français de confession musulmane ou assimilée comme telle, à la fois silencieuse ou écartée du débat médiatique, est également outrée, car perçue par nos compatriotes comme étant complice, voire impuissante face à la montée des tensions «intercommunautaires» et de la menace jihadiste.
De vraies interrogations fondamentales et non fondamentalistes ont été éclipsées ou esquivées par les intellectuels de tout bord : les musulmans sont-il historiquement antisémites? L’islam, eut-il impliqué, avant la crise proche orientale, dans ce fait politique récurrent ? Y eu-t-il dans l’histoire musulmane une tradition antisémite ? La réponse à ces questions peut conduire à l’établissement de la vérité et du dialogue ou d’y contribuer en tout cas. Le piège médiatique autour du discours communautaire et les dérapages sémantiques des élus de la République ne favorisent guère la sérénité nécessaire au débat tant que l’approche historique de la cohabitation judéo-musulmane séculaire n’est pas prise en compte et expliquée dans les écoles. «L’Histoire» a toujours eu le mérite de prendre du recul par rapport à des évènements tragiques qui ont secoué l’humanité. Elle offre aux spécialistes une lecture dépassionnée, moins instrumentalisée et un accès au fait historique en tant que tel. 
Essayons ensemble de remonter le temps par une analyse rétrospective des rapports judéo-musulmans et d’en extraire les faits majeurs qui militent en faveur de telle ou telle hypothèse du fait contemporain. La coexistence des deux composantes cultuelles remonte au sixième siècle avant même l’avènement de l’Islam en Arabie. La présence du judaïsme en terre d’Al Hijaz (Arabie actuelle) remonte, de manière significative, selon quelques résidus archéologiques, à la fin du VIème siècle de notre ère. Dans une Arabie idolâtre, tribale et profondément nomade, les minorités juives sédentaires et commerçantes se sont installées au cœur des deux villes emblématiques : La Mecque et Médine (Yathrib). Les deux centres urbains étaient prospères autour de divers commerces et la fabrication de statuettes dédiées à la gloire des idoles (Allât – Al ozza – Houbal) vénérées par les bédouins. Les juifs étaient parfaitement intégrés dans la société antéislamique (Al jahiliya) en exerçant des activités fondamentales telles que le commerce, l’orfèvrerie, la fabrication d’armes et la traduction (Tarjama qui donne lieu au célèbre nom juif Tordjman). La puissante famille commerçante «Qoraich», dont le Prophète Mohamed (Mahomet) est l’un des descendants, tissait des liens économiques très importants avec les juifs de La Mecque et de Yathrib. Cette alliance s’alimentait également du fait urbain lui-même : Les juifs d’Arabie et les membres du clan Qoraich représentaient les seules populations citadines de l’immense péninsule désertique. 
Un tel contexte ne peut que favoriser une alliance pragmatique. L’émergence de l’islam fut inscrite dans la continuité du monothéisme judéo-chrétien. Le Prophète, en s’appuyant sur le Coran, reconnaissait de facto la légitimité du judaïsme et du christianisme compte tenu des similitudes assez frappantes entre les trois religions. L’islam comme le judaïsme prescrivent aux fidèles l’unicité de Dieu, l’interdiction de la consommation de la viande de porc, l’obligation du sacrifice rituel (Kacher/Halal), la circoncision des hommes dès leur jeune âge, et la prêche de la parole de Dieu dans une société idolâtre. Aussi, l’abolition de l’esclavage (la libération des Hébreux par Moïse) inspira le Prophète Mohamed dans son combat contre la servitude et le commerce des esclaves largement pratiqués dans l’Arabie préislamique. Dans un contexte, endogènement hostile à l’islam, le Prophète lança sa première offensive contre les impies bédouins tout en ratifiant des accords stratégiques avec ses amis juifs, dont le marchand d’armes Samuel (Assamaoual) qui fut un allié de poids. Ce personnage fut l’emblème de la fidélité au prophète à cette époque. Les débuts des guerres de conquête (Al Fath) furent concentrés autour des pôles urbains comme futures capitales centrales des pouvoirs politiques successifs. Le discours historique du prophète interdisait explicitement la violence gratuite, les meurtres et la barbarie «Ne détruisez pas les maisons, ne coupez pas les arbres… et n’attaquez point les gens du livre» (référence aux chrétiens et aux juifs.) témoigne de la portée universelle et pacifique de l’islam originel et non radical, comme l’est, hélas, aujourd’hui.
La mort du prophète aux alentours de l'an 646 allait révéler la fragilité de «l’Etat musulman». Sa succession réactiva le réflexe tribal. Les puissants chevaliers des deux principales tribus Banou Hachim et Banou Oumaya revendiquaient chacun sa légitimité à la succession (Al Khilafa) du Prophète Mohamed. D’ailleurs sur les quatre khalifes successifs, trois ont été assassinés, plus pour des raisons de rivalités tribales, que politiques. Pendant ce temps, les conquêtes se poursuivaient en direction des quatre régions stratégiques : le Cham (Syrie, Liban), l’Irak, la Palestine où fut construite la mosquée Al Aqssa (le dôme) de Jérusalem, et enfin l’Egypte. Malgré les étendues territoriales des quatre régions, leur soumission au pouvoir central de Médine et plus tard à Damas n’a demandé que trente ans. En revanche, l’islamisation et la soumission du Maghreb s’est étalée sur plus de soixante-dix ans. L’absence de pouvoir politique et militaire étatisé en Palestine facilita la tâche aux musulmans, qui se sont appropriés les villes emblématiques, notamment Al Qods (Jérusalem), devenue dès lors le troisième Lieu saint de l’islam, mais jamais une capitale au sens politique du terme. La poussée de l’islam vers l’ouest s’est heurtée à de nouvelles difficultés d’ordre géographique, linguistique, anthropologique et identitaire de nature à freiner ou à ralentir la progression des troupes arabo-musulmanes. La population berbère s’étant habituée aux vagues successives d’invasion (phéniciens, vandales, romains...), s’est battue contre les effets indirects de l’islamisation, sous entendu le processus d’arabisation. La présence actuelle des Berbères dans les zones montagneuses du Maroc et de l’Algérie remonte à cette époque. Le Khalife omeyyade trouva la parade politique pour contenir, voir anéantir cette résistance. Ce fut le projet de la conquête de l’Espagne (Al Andalous) chrétienne par un chef de guerre berbère connu sous le nom de Tarik Ibn Zyad et ses troupes. Pour la première fois de l’histoire, les deux religions (judaïsme et islam) se trouvent en terre chrétienne loin de leur berceau historique respectif. Les musulmans se sont installés dans une Andalousie transformée, au fil du temps, en asile où la tolérance, le savoir-vivre, les auditoires scientifiques attiraient la noblesse citadine en quête de raffinement et les savants européens, de sanctuaires tant, persécutés par une église inquisitoire. Par leur niveau d’instruction et de connaissance, les juifs avaient toute leur place auprès des khalifes. L’université de Cordoue (Córdoba) éclairait une Europe obscurantiste au même titre qu’elle inventa l’éclairage public de ces esplanades qui faisait cruellement défaut dans les rues de Paris ou Londres. Les jardins publics de Grenade (Gharnatta) ont été savamment entretenus par des artisans et des paysagistes juifs. Le commerce maritime, la traduction, le notariat furent également assurés par des juifs protégés en terre chrétienne et travaillant pour le khalife local. Certains philosophes musulmans parlaient de «relations fusionnelles» entre l’islam et le judaïsme en terre chrétienne».
Des siècles se sont écoulés dans une Andalousie, certes de plus en plus assiégée par les troupes espagnoles, mais toujours sous allégeance musulmane. L’assimilation de juifs européens conduisait, au fil du temps, à l’émergence de juifs arabes imbriqués dans le corps social et linguistique arabo musulman. Les gens du Livre (Ahl al kitab), en l’occurrence les juifs pratiquaient librement leur culte en totale harmonie avec les musulmans de Grenade, de Tolède, de Cordoue… Cette cohabitation durera près de sept siècles jusqu’à la chute de la dernière enclave musulmane en Espagne. L’offensive des troupes de la reine Isabelle et les changements géopolitiques suite à la découverte des Amériques furent deux évènements majeurs dans le destin islamo-juif d’Andalousie. L’Espagne chrétienne triomphante ne pouvait tolérer sur ses territoires conquis la présence de religions autres que celle du Christ. Ce fut le début du terrible processus de l’inquisition. Se convertir au christianisme, quitter l’Espagne ou se faire brûler sur le bûcher. 
Dans une Europe revitalisée par les croisades, dopée par la découverte de Christophe Colomb et «purifiée» par la chute du royaume de Cordoue, les juifs et les musulmans n’avaient guère le choix que de se replier sur le Maghreb (le couchant) dirigé par la dynastie «Al Mérinides», descendants des princes arabes déchus. Ils se sont installés massivement à Fès, nouvelle capitale du Maroc sans aucune discrimination. La ré- arabisation du pouvoir central au Maroc se fait en partie grâce aux juifs d’Espagne. Les deux dynasties précédentes (Al Moravides, Al Mohades) étaient toutes les deux islamo-berbères ayant Marrakech comme capitale politique. Les Andalous d’Espagne installés aux deux centres urbains symbolisaient le raffinement, la culture et la citadinité dans un Maroc rustique, semi-nomade et profondément tribal. Les recherches toponymiques de noms juifs séfarades témoignent de l’ancrage historique du judaïsme au Maghreb. Beaucoup de juifs portaient des noms arabophones d’artisans ou de métiers séculaires nobles «Sebbagh, Tordjman, Hadad, Sayagh, Boutboul, Debbagh, Attar… ». 
Au dix-neuvième siècle, la colonisation progressive du Maghreb a fragmenté cette entité homogène selon une double logique temporelle (1830, 1886, 1912) et spatiale (Algérie, Tunisie, Maroc). Chacune des trois composantes s’est vu attribuer un statut particulier (Départements d’Outre-mer, Protectorats). Cependant, durant les premières années de la colonisation, les juifs et les musulmans ont été considérés comme des indigènes par rapport aux colons européens, malgré le décret Crémieux. La stratégie coloniale reposait sur l’évolution séparée des colons par rapport aux deux composantes culturelles et cultuelles indigènes. Cette situation a régenté les trois entités du Maghreb jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et la libération de la France (occupante et occupée) par les alliés. La France d’après-guerre est sortie affaiblie, déconsidérée et profondément marquée par les stigmates de la «collaboration». Pendant ce temps, un air de liberté ne cessa de souffler sur les dunes de Tunisie, les Aurès d’Algérie et l’Atlas du Maroc. La résistance à l’occupation s’alimentait par un appel au «jihad» contre l’occupant. Une guerre de libération enflamma l’Algérie où les «jihadistes» combattaient les «colons» envahisseurs et non les chrétiens. Les juifs ne trouvaient plus de place dans cette dualité et ce déchaînement de violences intercomposantes ethniques qui sonna le début de la déchirure et la fin de cette cohabitation séculaire entre les fils d’Abraham. Les juifs d’Algérie, de Tunisie et du Maroc se voyaient attribuer la nationalité française et ses «privilèges», car fidèles à la Métropole et distingués des indépendantistes musulmans. Ainsi, le contexte colonial, au fil du temps, est parvenu à fragmenter un espace solidaire et cohabitatif en trois entités distinctes : Algérie, Maroc, Tunisie où vivent séparément juifs, musulmans, chrétiens. Les trois, appelés désormais «Colons», «Population à statut particulier, sous le régime du décret Crémieux», et les «indigènes musulmans». 
La déchirure entre juifs et musulmans atteint son point critique au moment de la «Guerre d’Algérie» où l’écrasante majorité des juifs se prononçait pour «l’Algérie française» et le maintien de celle-ci dans le giron de la France, alors que le vent de l’Indépendance ne cessa de repousser les limites d’un empire colonial agonisant. Pendant ce temps, les juifs du Maghreb ont été tiraillés entre leur attachement à leurs racines maghrébines, leur pays adoptif : la France et leur Etat de coeur naissant, Israël. Désormais, la flamme fraternelle judéo-musulmane allait, par petits bouts, s’éteindre. Le Maghreb n’est plus ce havre de paix qu’il était, mais un espace nationaliste recevant de plein fouet les assauts du panarabisme, de la question palestinienne et, de manière globale, succombant aux discours anti-impérialistes, tiers-mondistes et plus tard aux thèses jihado-islamistes, véhiculées par les Frères musulmans en Egypte. 
Aussi, le crépuscule a commencé en Algérie et graduellement au Maroc et en Tunisie par une immigration massive des juifs d’Afrique du Nord vers Israël où un Israélien sur six provenait du Maghreb. Ces pays viennent de perdre une importante communauté économiquement, culturellement et historiquement à l’origine de leur singularité dans ce puzzle artificiellement appelé «le monde arabe». Les guerres au Proche-Orient (1967-1973-1982) et leurs dégâts géopolitiques collatéraux portaient cycliquement des coups à la fragile cohabitation judéo-musulmane dans le monde arabe. Le peu de juifs encore attachés à leur maghrébinité, bien que protégés par les lois, ne pouvaient ne pas subir les effets indirects du conflit. En effet, les trois pays du Maghreb sont à leur tour atteints par l’antisionisme, un concept ambigu, par solidarité avec leurs «frères» Palestiniens. Le traité de Camp David que la Tunisie et le Maroc ont implicitement soutenu a relégué ces deux pays au rang de traîtres à la «cause arabe» au même titre que le pays signataire : l’Egypte. Le Maroc a particulièrement souffert du «chantage arabe» et a continué à résister à toutes dérives anti-juives. Le Royaume demeure, par ailleurs, le seul pays arabo-musulman qui abrite sur son sol plus de quinze synagogues. Dans les villes de Casablanca, Marrakech, Meknès, Séfrou et Essaouira… se trouvent des cimetières et des mausolées de rabbins ; des saints juifs marocains, encore et toujours vénérés par nos compatriotes juifs. Faut-il aussi rappeler que les juifs marocains sont les seuls à garder leur double nationalité (marocaine, israélienne) du fait ancestral et irréversible de leur marocanité qui sous tend leur allégeance aux Monarques chérifiens. D’autres exemples peuvent illustrer l’ancrage du judaïsme au Maghreb et au Maroc en particulier. L’art culinaire, la musique andalouse, la haute couture marocaine…autant de repères balisant les chemins de l’histoire et qui témoignent de l’incompatibilité de l’islam avec ces fléaux qui sont l’antisémitisme et le jihadisme. En définitive, nous sommes un certain nombre «d’intellectuels» français, issus de l’immigration ou pas, à penser que les principales victimes du conflit israélo-palestinien comme de l’islam radical (en dehors des protagonistes eux-mêmes et des peuples du Moyen-Orient) sont les juifs et musulmans de France. Cette réflexion se veut aussi pédagogique pour ces jeunes des banlieues qui se laissent instrumentaliser par des prédicateurs de haîne et par des chaînes satellites ou sites jihadistes qui font l’apologie d’un antisémitisme étranger aux traditions politiques de l’islam porté par le Prophète Mohamed (Mahomet). 
Nous nous opposerons à toutes formes de racisme ou d’antisémitisme en France ou ailleurs qui visent nos compatriotes de confession juive, mais nous dénonçons, avec autant d’énergie, les raccourcis de certains médias et intellectuels qui veulent à tout prix fusionner et amalgamer «le droit du peuple palestinien», qui est un combat contre l’occupation au mépris des résolutions internationales, et de l’autre côté le jihadisme dont les musulmans sont la principale victime. Nous refusons de subir la guerre par communautés ou idéologies interposées sur le sol de notre pays, comme nous la refusons tout court. L’antisémitisme et le jihadisme disparaîtront du champ sémantique, politique et notamment médiatique le jour où la vraie paix (Salam-Shalom) triomphera au Proche-Orient, le jour où la communauté internationale, en tête les pays arabes et musulmans, auront «décapité» et débarrassé l’humanité de ce Satan des temps moderne qu’est le jihadisme. Nous récusons aussi le procès implicite fait aux musulmans et à l’islam de France et nous récusons la mainmise des pays qui interfèrent, et donc, politisent cet islam de France en quête d’assimilation et du mieux vivre ensemble. 
Oui, nous sommes musulmans, juifs, flics…mais avant tout Républicains, laïques et Français. En revanche, nous avons aussi le droit de ne pas être Charlie.

 * Professeur Associé
Université Paris 
XIII-Sorbonne 


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