​Basta au hooliganisme !

Bien plus que les résultats et le classement de la Botola pro Elite 1, ce qui a caractérisé la cinquième journée ce sont les comportements de hooligans, hélas, devenus trop fréquents, perpétrés par des pseudos-supporters de l’ASFAR, qui se sont une fois de plus, manifestés pour gâcher la fête à Rabat au stade du FUS où se déroulait pourtant l’une des plus belles affiches du jour, à savoir : la rencontre ASFAR-DHJ remportée par les visiteurs 1-0. 
Nos éternels casseurs d’évènements, donc, des énergumènes excités et très certainement par bien plus que de l’enthousiasme ont envahi la pelouse du stade forçant l’arbitre de la rencontre Bouchaïb Lahrech, à suspendre la rencontre avant trois minutes de la mi-temps pour bien plus qu’une demi-heure. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour faire évacuer la pelouse du stade avant que la partie ne reprenne. 
Le pire ayant été évité grâce au bon sens de l’arbitre qui, de son background d’avocat, a su mener les choses à bien et préserver la sécurité de tous les acteurs, faiseurs du spectacle à l’intérieur de l’enceinte, (joueurs, encadrants, corps arbitral, etc). 
L’histoire ne disant pas si blessés il y a eu en amont, Dame Fédé, médias officiels et consorts sachant tenir bouche close devant telle situation on ne peut que déplorer une fois de plus de tels actes devenus par la force des choses et un laxisme des responsables, trop répétitifs. Notre vaillant président Fawzi Lakjaa devrait se pencher très sérieusement sur ce dangereux phénomène, plutôt que de s’acharner, de son exercice de style le plus pur, sur Sahabi. 
Dimanche et une fois de plus, ce sont et pour rester courtois, les mêmes fouteurs de désordre, les soi-disant supporters de l’ASFAR en l’occurrence  qui ont récidivé, emportés par leur passion d’illuminés et bien plus encore. On peut volontiers observer que ce sont toujours les mêmes qui sèment la terreur. Bien pire, à la lecture du communiqué des ‘’Ultras Askarys’’, on ne peut qu’avoir des frissons tant c’est tout simplement l’apologie de la violence, de la terreur et de la rébellion contre l’ordre établi.  Pourtant, on s’en souvient, la Justice y avait mis du sien quand elle avait sévi à leur encontre et à l’encontre de ceux du Raja, la saison passée après que les deux franges de fanatiques les plus dangereuses et allumées du football national s’étaient affrontées en bataille rangée dans le centre-ville de Casablanca, provoquant de désastreux ravages aux niveau des vitrines et cafés et s’adonnant à de sauvages agressions envers les citoyens. Et ce n’est là qu’un épisode parmi les nombreux épisodes de la montée en puissance du hooliganisme dans notre pays.
Les agissements qui ont entaché la rencontre ASFAR-DHJ démontrent à l’évidence que notre  football est toujours malade de son hooliganisme et interpellent toutes les entités afférentes à son éradication, en cette veille où le Royaume est à l’accueil d’évènements mondiaux d’envergures à en tirer les conséquences adéquates. 
Cela étant et pour en revenir aux vraies raisons d’être, du spectacle, le jeu en lui-même, à l’issue de cette journée de ce bon vieux championnat, c‘est un triumvirat qui se tient aux commandes. En effet, trois équipes, le KACM, l’OCK et le RCA se partagent la première place. Les Kawkabis sans leurs fans et en leur Grand stade ayant été accrochés à blanc samedi par un WAC bien plus entreprenant ayant permis aux Phosphatiers, victorieux 1-0 chez les autres à Khénifra et aux Verts vainqueurs 2-0 à huis-clos des Safiots, de les rejoindre sur le haut du pavé. Ces derniers s’en retrouvent, au meilleur sens du terme porteurs par excellence du bonnet d’âne en compagnie d’une éminence, le MAS qui les devance d’une longueur, en bons relégables. 
Au chapitre des accessits, on ne saurait taire les ‘’Calamentis’’ de la RSB, tombeurs des Gharbaouis 3-1 et qui rejoignent en quatrième position les deux perdants de cette journée le WAC et le MAT. Le DHJ, excellent à Rabat malgré les tristes évènements, confirme sa santé retrouvée et pointe à une longueur de ce trio. Puis déjà lâché à deux points, on retrouve un FUS chanceux qui grâce à une bévue du gardien Gassi, a pu contraindre l’IZK au nul 1-1. La journée a été aussi caractérisée par de nombreuses fautes arbitrales comme à Tétouan lors de MAT-HUSA 1-1 qui ont défavorisé le club  local, tout comme d’ailleurs CRA-MAS 1-1 et CAK-OCK qui s’est soldé sur un penalty imaginaire et de surcroît gagnant.